C'est le moment de « verdir » son logement

Depuis le début de l'année, il est obligatoire de publier la performance énergétique des biens immobiliers pour une vente ou une location. Cette « étiquette énergétique » classe la consommation des logements selon une échelle alphabétique qui va de A (pour les biens les plus économes) à G (qui correspond aux biens les plus énergivores). Hormis quelques rares immeubles très récents qui respectent les normes BBC (bâtiment basse consommation), très peu de logements offrent de bons résultats. La majorité des biens immobiliers anciens méritent même le statut de « passoire énergétique », puisqu'en moyenne, d'après une étude de la Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier (Fidi), quasiment les deux tiers des logements en France se situent en classe D ou E !Dès lors, rendre son logement plus économe n'est plus accessoire. Outre la dimension environnementale, cette stratégie permet de diminuer le montant de ses factures annuelles... et de revendre son bien à un bon prix. « Un bien immobilier avec une meilleure étiquette énergétique se vend aujourd'hui plus facilement et plus rapidement que le même dans une classe inférieure », précise Laurent Vimont, président de Century 21 France. D'autant que, depuis le 1er janvier 2011, le montant du PTZ+ (prêt à taux zéro), réservé aux primo-accédants, est conditionné à l'étiquette énergétique. « Plus le logement est économe, plus le montant est élevé », précise Gérard de Rycker, président de la Chambre départementale Fnaim Nord. Résultat, de nombreux professionnels ont remarqué que pour maximiser leur enveloppe de crédit, les primo-accédants refusaient de visiter les biens classés en dessous du D. Plus-value supérieureMême ceux qui sont encore heureux dans leur « home sweet home », et ne souhaitent pas vendre dans l'immédiat, doivent penser à l'avenir : des travaux de « verdissement » permettront de dégager une plus-value à terme supérieure. L'argument d'une faible consommation énergétique étant, en ces temps de flambée du coût de l'énergie, un puissant argument marketing. La location facilitéeEnfin, dernier intérêt, pour les investisseurs locatifs cette fois : un logement vert se loue nettement plus facilement. « Les nouveaux locataires ne visitent même plus les logements classés en F et G, ou alors il faut les proposer avec une décote énorme, qui n'assure plus de rentabilité », précise Laurence Müller-Créhange, directrice de Dumur Immobilier à Metz.Pour financer ces travaux à moindre coût, on peut tout d'abord profiter des nombreuses aides, prêts aidés et avantages fiscaux mis en place. C'est sans aucun doute le meilleur moment de le faire, avant que tout ou partie de ces dispositifs en faveur des propriétaires ne soient réformés (voir ci-dessous). Car, malheureusement, les restrictions budgétaires font que les enveloppes allouées aux travaux écologiques ont tendance à diminuer avec le temps. Pour preuve, l'an passé, la loi de finances a passé au rabot certains dispositifs, comme la mise en place d'équipements solaires par exemple.
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