Et si Fillon succédait à... Fillon ?

Nicolas Sarkozy prépare le grand remaniement qu'il n'a pas fait après les régionales. Il veut un gouvernement ramassé et très politique pour mener le combat contre la gauche, quitte à le modifier à nouveau à l'approche de la présidentielle du printemps 2012. Mais qui pour diriger cette "équipe de combat" : Woerth, Lagarde, Borloo, Hortefeux ou, pourquoi pas, Copé ? Aux yeux du président, tous les noms qui circulent depuis quelques semaines dans le microcosme auraient au moins autant d'inconvénients que d'avantage pour lui. Resterait donc l'inoxydable François Fillon. C'est ce que le président aurait "lâché" à quelques parlementaires de la majorité qu'il recevait il y a quelques jours. Remis en selleVoilà donc François Fillon remis une nouvelle fois en selle. Pour combien de temps ? Comme à leur habitude, les conseillers du Premier ministre vont en répétant que Fillon ne commente pas les rumeurs et qu'il poursuit ses activités comme si de rien n'était. Vendredi matin, il inaugurait ainsi en compagnie de Brice Hortefeux le nouveau commissariat de police d'Ermont, dans le Val d'Oise. Dès la semaine prochaine, il va multiplier les réunions avec ses ministres pour cadrer les réductions de dépenses de fonctionnement annoncées ces derniers jours. En fin de semaine, il devrait effectuer un déplacement sur le thème de l'évaluation des aides à l'emploi. Rien finalement que de très classique dans l'emploi du temps d'un chef de gouvernement. En temps que chef de la majorité, il devrait également répondre à la gauche, mercredi, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée comme il l'a fait cette semaine pour démolir les propositions du PS en matière de retraite. Une charge qui a été particulièrement appréciée dans les rangs des députés UMP. AbsencesCe nouveau retour en grâce de François Fillon a pourtant quelque chose de paradoxal. Il intervient alors que le Premier ministre est exclu des grands débats politiques du moment. Sur les retraites, Éric Woerth, le ministre du Travail, est directement à la manoeuvre et en liaison permanente avec les conseillers du président. Concernant la crise de l'euro et les divergences avec l'Allemagne, c'est Nicolas Sarkozy avec Christine Lagarde qui sont montés au créneau. Quant à la conférence sur les déficits de jeudi, Nicolas Sarkozy n'a pas laissé à son Premier ministre, qui pourtant s'était fait dans le passé le théoricien de la rigueur budgétaire, le soin de sonner l'heure des économies.
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