Saab ranime son site suédois de Trollhättan et lance une nouvelle limousine

C'est le 1er juillet que Saab aura parachevé son divorce avec GM, en reprenant à son compte les systèmes informatiques et de facturation. Après avoir été mise en liquidation par son ex-actionnaire américain, la firme suédoise appartient depuis fin février au petit constructeur néerlandais de voitures de sport, Spyker. Et, malgré le scepticisme des observateurs, la marque de Trollhättan redémarre. Animé par la fougue de Victor Muller, le volubile et omniprésent PDG de Spyker, Saab s'apprête à lancer son premier vrai nouveau modèle depuis... 2002. Il va ainsi commercialiser à la mi-septembre une nouvelle limousine de haut de gamme, la 9-5, développée sous l'ère GM sur la base de l'Opel Insignia. Rude gageure. Ce modèle vendu entre 37.900 et 57.350 euros s'attaque aux ténors du marché : Audi A6 ou BMW 5. Saab en espère 40.000 à 45.000 ventes annuelles.Après avoir vu ses ventes totales plonger de 120.000 voitures en 2007 à moins de 40.000 l'an dernier, le célèbre constructeur scandinave, qui dit avoir 1 milliard de dollars en trésorerie, espère repasser le cap des 50.000 cette année et des 100.000 en 2011. « Nous visons à baisser le point de rentabilité à 85.000 unités », expliquait récemment Jan-Ake Jonsson, PDG de Saab. En 2012, la marque au griffon vise des bénéfices. Elle a quasiment toujours été déficitaire pendant les vingt années de gestion GM. Un break 9-5 arrivera dans un an, un 4x4 fabriqué au Mexique, le 9-4X développé sur la même base que le Cadillac SRX, est prévu pour octobre 2011 et la remplaçante de l'actuelle familiale 9-3 pour 2012. Tous ces modèles sont déjà financés, assure le constructeur. Mais la marque voudrait descendre en gamme avec une petite 9-2, reprenant certains traits de la première Saab rondouillarde d'après-guerre. Victor Muller aurait lui-même dessiné un croquis de ce qu'il souhaite ! Des contacts ont lieu avec des constructeurs allemands, en particulier BMW, pour reprendre trains roulants et motorisations. La base de la Mini intéresse notamment Saab.En attendant, la vie reprend à Trollhättan, où l'usine était réduite au silence il y a trois mois encore. Mieux, Saab réembauche. Des anciens salariés sont contactés pour revenir travailler. Les effectifs devraient être portés à 4.000 personnes, contre 3.700 en mars. Alain-Gabriel Verdevoye
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