La Bourse de Stockholm en tête des places européennes

C'est ce qui s'appelle passer entre les goutes. Enfin presque. Si, au même titre que les autres places européennes, l'OMX 30 de la bourse de Stockholm a senti passer les récentes turbulences qui ont agitées la zone euro, il se distingue singulièrement avec une hausse de 11,5 % depuis le début de l'année. Une tendance qui tient à la composition même de l'indice, fortement pondéré en sociétés industrielles et surtout très exportatrices. C'est le cas de sociétés telles que Sandvick, Volvo, SKF, Assa Abloy ou encore Ericsson dont, en moyenne, le chiffre d'affaires est réalisé à plus de 20 % hors Europe. « Ces sociétés sont très recherchées en ce moment par les investisseurs car elles sont les mieux disposées pour capter la croissance là où elle se trouve c'est-à-dire sur les marchés émergents et notamment en Asie » explique Claudia Panseri, responsable de la gestion actions Europe à la Société Généralecute; Générale. Or ce sont précisément ces sociétés industrielles qui tirent depuis le début de l'année l'OMX à la hausse, sachant par ailleurs qu'elles pèsent pour près de 30 % de l'indice. Si l'on ajoute à cela, la hausse plus mesurée de plus de 13 % d'un H&M qui compte tout de même pour 12 % du même indice, la boucle est en partie bouclée. En partie seulement car, contrairement à la zone euro où ce sont précisément les valeurs bancaires qui ont entrainé les indices à la baisse, les banques suédoises ont bien résisté aux récentes turbulences. Cure d'austéritéA l'image de Swedbank qui gagne 8 % depuis le début de l'année et s'adjuge, avec 10 % sur les trois derniers mois, la meilleure du compartiment bancaire en Europe. Dans une moindre mesure, si Nordea Bank affiche une baisse d'un peu plus de 3 % depuis janvier, avec une hausse de 13,5 % sur un mois, cette banque qui pèse 10 % de l'OMX a fortement contribué à son rebond depuis un mois.Au-delà de ces aspects purement boursiers, les investisseurs ont privilégié depuis le début de la crise en zone euro, les pays les plus disciplinés en matière budgétaire. Or, la Suède a connu sa cure d'austérité bien avant les autres dès 1996 et son déficit public n'excédait pas l'an dernier les 0,5 % de son PIB. Dans ce cadre la croissance en rythme annuel de 3 % de son PIB au premier trimestre 2010 et l'appréciation de 7 % de la couronne suédoise face à l'euro depuis janvier ne pouvait qu'attirer les investisseurs. Reste que désormais avec un PER 2010 estimé de 15,23 fois, l'OMX se paie au-dessus de la moyenne européenne. «Le marché étant désormais un peu cher, nous avons réduit la Suède dans notre allocation en préférant, dans la même thématique des sociétés exportatrices, nous porter sur l'Allemagne » précise Claudia Panseri.
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