Sous le ciel de Farnborough, l'euphorie des compagnies

Nouvelle pluie de commandes au troisième jour du salon aéronautique de Farnborough, en Grande-Bretagne. « Cela confirme bien la reprise du transport aérien dans les zones émergentes et, à un degré moindre, aux États-Unis », assure un industriel européen ravi de la tournure des événements. D'autant que les loueurs d'avions, le baromètre de la santé du secteur, n'ont pas été inactifs comme en témoignent les contrats passés par Air Lease Corporation, GECAS et, ce mercredi, par RBS Aviation Capital (groupe RBS) qui a annoncé avoir commandé 95 avions à Airbus (52 A320) et Boeing (43 B737) pour 7,6 milliards de dollars au prix catalogue.L'UE a fait appelSous le ciel bleu de Farnborough, les compagnies semblent euphoriques. La controversée Garuda Indonesia, inscrite il y a encore deux ans sur la liste noire de l'Union européenne, a acheté à Airbus six avions long-courriers A330-200 (1,1 milliard). Et Thai Airways a signé une lettre d'intention pour l'achat de sept long-courriers A330-300 (1,48 milliard). La compagnie allemande Germania a commandé mercredi cinq moyen-courriers A319. Enfin, la société koweïtienne de location Alafco, qui avait déjà passé une commande de 12 A350-800, a décidé d'opter pour la catégorie supérieure (A350-900). Sur le front OMC, l'Union européenne, condamnée pour des aides illégales à Airbus, a sans surprise fait appel auprès de l'OMC du jugement ayant donné en partie raison à la plainte américaine de 2004.Boeing continue de jouer le jeu face à Airbus. American Airlines lui fait confiance en s'offrant 35 B737 (2,7 milliards dollars). Ce contrat s'ajoute à la vente de deux long-courriers 777-200 à Qatar Airways (500 millions de dollars). Boeing a aussi révélé les noms de plusieurs clients anonymes, dont les commandes sont déjà comptabilisées dans son bilan commercial : la chinoise Okay Airways (10 B737-800 pour 800 millions de dollars), Air Austral (2 B777 pour 500 millions). Boeing, au vu de la demande pour de nouveaux d'avions, n'exclut pas de revoir à la hausse sa prévision de commandes. M. C.
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