Voyage dans le temps et l'espace

STRONG>« Le Guépard » mord encore Quel bonheur de retrouver Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale dans cette version restaurée du « Guépard », chef-d'oeuvre de Luchino Visconti, palme d'or 1963. Adapté du roman éponyme de Lampedusa, le film nous transporte en Sicile en 1860 au moment de l'unification italienne. Le prince Fabrizio di Salina (Burt Lancaster) sent bien qu'une certaine époque est révolue pour sa famille. « Nous sommes des dieux... Le sel de la terre », lance-t-il. Reste pour lui à sauvegarder l'essentiel. D'où sa fameuse maxime : « Tout changer pour que rien ne change. » Visconti sait parfaitement saisir les états d'âme du prince et cette cassure dans l'Histoire. À ce titre, « Le Guépard » n'a pas pris une ride et demeure ce film qui prend son temps, dont chaque scène a été minutieusement pensée et réalisée. C'est donc avec plaisir que l'on redécouvre - avec des couleurs éclatantes - l'attaque de Palerme ou le fameux bal où Claudia Cardinale et Burt Lancaster dansent la valse. Avec un tel joyau, on était en droit d'attendre des bonus à la hauteur. Or, à l'exception d'un reportage sur le tournage du film, c'est plutôt la déception. J-C. C.« Le Guépard », édition Limitée 2010, Pathé vidéo, 24,99 euros.Le septième art pour tour du monde De Buenos Aires au Caire, en passant par Jaffa. C'est à ce voyage dans le temps et l'espace que nous invitent « Dans ses yeux », de Juan José Campanella, « Femmes du Caire », de Yousry Nasrallah, et « Ajami », de Scandar Copti et Yaron Shani. Avec eux, le septième art est à son meilleur : écriture cinématographique puissante, intrigue captivante, extraordinaire ouverture sur le monde. « Dans ses yeux » mêle avec bonheur film noir, thriller politique et mélodrame pour raconter la traque d'un assassin coupable du meurtre d'une jeune femme en 1974. Optant pour une réalisation classique, maîtrisant son scénario à la perfection, Campanella ravive l'ambiance étouffante de la dictature argentine. Yousry Nasrallah braque, lui, sa caméra sur la société égyptienne, à travers l'histoire d'une jeune journaliste télé obligée d'abandonner son émission politique pour ne pas nuire à la carrière de son mari. La belle décide alors de lancer une émission de société sur les problèmes des Égyptiennes. Et c'est jubilatoire de les entendre raconter leur quotidien. « Ajami » du nom d'un quartier défavorisé de Jaffa, signe la première coréalisation d'un Palestinien et d'un Israélien. Il est ici question de frères ennemis, d'amour impossibles, de vengeance et de haines ancestrales. C'est noir, remarquablement tricoté, magistralement filmé. Y. Y.« Dans ses yeux », M6 vidéo, « Femmes du Caire », Pyramide vidéo, « Ajami », Ad Vitam : 20 euros.Disney Forever Entre les deux, soixante-dix ans d'écart et une révolution technologique. Reste que pour « Fantasia », comme pour « Toy Story 3 », la magie fonctionne toujours à plein. D'autant que l'édition Blu-ray du premier est particulièrement soignée. « Fantasia 2000 » offre pour sa part une rareté : « Destino », le court-métrage des studios et de Salvador Dali. Les concepteurs de « Toy Story 3 » méritent autant que ce dernier le titre de grands artistes pour avoir inventé un univers à nul autre pareil. Il atteint son apogée avec cette troisième édition des aventures de Woody et Buzz l'éclair. On rit et on pleure ici, en retenant son souffle face aux prouesses techniques vertigineuses accomplies. Un chef-d'oeuvre.J.-C.C. et Y. Y.« Fantasia » (29 euros), « Fantasia 2000 » (25 euros), « Toy Story 3 » (20 euros), Walt Disney Studios Home Entertainment.
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