Fortes perturbations dans le ciel français

Pilotes, contrôleurs aériens, hôtesses et stewards, les débrayages se multiplient dans le ciel européen. Lundi, Lufthansa a dû annuler 67 % des vols en raison d'une grève massive de ses pilotes, inquiets d'un éventuel transfert d'activité vers des filiales aux salaires inférieurs aux leurs. Ils ont finalement levé la grève dans la soirée en vue de reprendre les négociations. Pour sa part, British Airways ne sera pas épargné. Le personnel de cabine a voté ce lundi la grève à 80,7 % contre des mesures d'économies. La date pour le début du mouvement sera fixée jeudi.crainte d'un démantèlementEn France, ce mardi, les agents de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), dont les aiguilleurs du ciel, commencent une grève, qui va s'étaler jusqu'à samedi matin. « Des perturbations sont attendues sur l'ensemble du territoire », indique la DGAC. Les vols court et moyen- courriers seront les plus touchés. Pour ce premier jour de grève, la DGAC prévoit l'annulation d'un vol sur deux à Paris-Orly (ceux qui seront assurés auront des retards d'une heure en moyenne) et un vol sur quatre à Roissy.Craignant un démantèlement de la DGAC, les syndicats de l'aviation civile s'opposent à un projet de fusion d'ici à 2012 avec les contrôles aériens allemands, belges, suisses, luxembourgeois et hollandais. Une initiative proposée par le gouvernement français en réponse à un projet européen d'organiser le contrôle aérien non plus de manière nationale, mais, en regroupant les services de navigation aérienne de plusieurs pays. Ces zones, appelées FAB (blocs fonctionnels d'espaces aériens) seront au nombre de neuf. L'objectif est de maintenir la sécurité, réduire la longueur des routes aériennes, lutter contre les retards des vols alors que le trafic aérien est appelé à croître de 50 % lors des quinze prochaines années et de diminuer le coût unitaire du contrôle aérien de 20 % d'ici à 2025.Démentant tout projet de démantèlement de la DGAC, Patrick Gandil, son directeur, met ce conflit sur le compte « d'une vraie peur de l'Europe ». Alors que le dossier avait déjà entraîné un conflit en janvier, d'autres mouvements sont à craindre ultérieurement. Pour autant, Patrick Gandil estime que la grève de cette semaine « va montrer la détermination du gouvernement » et qu'elle laissera place aux négociations. Le conflit des aiguilleurs va faire doublon avec celui de quatre syndicats minoritaires de pilotes d'Air France, qui appellent à la grève à partir du 26 février jusqu'au 1er mars, au nom de « la défense du périmètre de l'emploi » et « du retrait du volet social du projet moyen-courrier ».
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