Alstom simplifie son informatique et réduit le nombre de ses fournisseurs

Comme de nombreuses grandes sociétés, le parc applicatif d'Alstom a grossi au fil du temps. « Nous avons une informatique héritée d'une organisation par pays et par ?business unit?, explique Michèle Fouchard, responsable des applications chez Alstom. Chacun a défini ses besoins et a mis en oeuvre ses propres solutions. » D'où un ensemble hétérogène de plus de 300 applications qui a fini par coûter cher à maintenir.Il y a trois ans, Alstom a décidé de mettre en oeuvre une transformation majeure de son informatique. Deux grands centres de services partagés mondiaux ont été créés, un pour les infrastructures et un pour les applications. « Nous avons choisi des projets de solutions dans le domaine des progiciels de gestion intégrés, de la gestion de la relation client et du cycle de vie des produits, confie Michèle Fouchard. On déploie ces grandes solutions qui remplacent de petites solutions locales. L'autre axe de rationalisation est le décommissionnement des applications, c'est-à-dire l'identification des applications obsolètes ou qui ne rendent plus de services aux métiers. »Combien d'applications sont concernées ? « On travaille par gestion de priorité, expose la responsable. On identifie celles que l'on peut décommissionner rapidement et qui vont libérer le plus d'argent pour Alstom. Nous sommes sur des objectifs de réduction de coûts. Nous avons identifié entre 300 et 500 applications. » Mais ce n'est pas tout. Il faut ensuite expliquer aux bureaux d'études et aux divers organismes de l'entreprise qu'on va supprimer l'application pour la remplacer par une nouvelle solution. « Il y a des métiers où l'annonce est plus difficile mais il y a une sensibilisation qui se crée progressivement avec un niveau de confiance dans les nouvelles solutions qui se forme peu à peu, poursuit-elle. Nous avons changé le modèle économique de l'informatique. Auparavant, elle était considérée comme un centre de profit. Nous avons mené un gros travail d'élaboration de modèle de coûts unifiés et de refacturation aux coûts réels pour les divers métiers de l'entreprise. »Coûts à la baisseCe nettoyage a été conduit en respectant et en favorisant les ambitions d'Alstom sur ses différents marchés. Le groupe évolue dans un contexte économique et compétitif exigeant. Il a de grandes ambitions en matière de recherche et développement, en innovation et en respect de l'environnement. « Les métiers attendent des fonctions support comme l'informatique des réponses rapides, flexibles, performantes et optimisées en termes de coûts », explique Michèle Fouchard. D'où une réflexion sur la stratégie de sourcing : comment répondre au mieux aux métiers en combinant les ressources internes et les ressources externes ? Dans ce cadre, Alstom a lancé une consultation pour rationaliser le portefeuille de fournisseurs. L'idée est de converger vers deux ou trois partenaires en mode de co-sourcing. « Cela se situe entre la classique fourniture de ressources et l'outsourcing, précise Michèle Fouchard. Nous cherchons d'abord à obtenir beaucoup de flexibilité. Nous pouvons avoir besoin d'avoir une force de frappe en Asie ou en Amérique du Sud ; nous pouvons aussi vouloir décroître. » Les partenaires doivent alors s'adapter.
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