Atlab Pharma en quête d'investisseurs industriels et financiers

La médecine nucléaire offre des perspectives prometteuses pour le traitement du cancer. Le grand avantage de cette thérapie innovante, notamment lorsque le cancer est déjà disséminé, est de pouvoir traiter spécifiquement les cellules cancéreuses. Aussi, Atlab Pharma a choisi de se positionner sur le marché émergeant mais promis à un bel avenir des anticorps radioactifs ou radio-anticorps. « Il s'agit de molécules qui ciblent les isotopes radioactifs sur les cellules cancéreuses et les irradient », explique Jean-Marc Le Doussal, le président de la société de biotechnologie basée à Nantes. Seuls deux autres acteurs mondiaux sont également positionnés sur ce secteur : le norvégien Algeta et l'américain Immunomedics.Trois programmes en coursLa stratégie d'Atlab Pharma consiste à se constituer un portefeuille de produits propriétaires à haute valeur ajoutée. Trois programmes sont en cours. Le premier et le plus avancé, puisque sa commercialisation est prévue en 2018 porte sur le traitement du cancer de la prostate. Un contrat a d'ailleurs été signé début décembre avec l'américain BZL Biologics lui accordant une licence exclusive et mondiale sur ce médicament. Les deux autres concernent le cancer neuro-ectodermique (ménalome, ovaire...) et le troisième le traitement des pathologies diverses. Atlab Pharma a adopté un modèle économique particulier qui consiste à « gérer le développement de la molécule » en faisant franchir au médicament les différentes étapes jusqu'à sa commercialisation, mais en sous-traitant la plupart de ces étapes (essais cliniques, production...).Même si elle ne compte pas se doter de laboratoire, la jeune pousse a néanmoins besoin de fonds privés et publics pour financer son développement sachant qu'elle ne générera pas de chiffre d'affaires avant 2013. Ainsi, depuis sa création en 2008, elle a levé 320.000 euros dont 280.000 euros en 2010 auprès du fonds suisse Remora Capital qui détient 10 % du capital d'Atlab Pharma, l'essentiel (plus de 80 %) appartenant aux quatre fondateurs (*). Une troisième levée de fonds doit être réalisée au cours de ce premier trimestre à hauteur de 2 millions d'euros. « Nous souhaitons mixer investissements industriels et financiers », précise Jean-Marc Le Doussal. Quant aux financements publics, ils proviendront d'un montage organisé avec Oséo dans le cadre du programme ISI (Innovation stratégique industrielle). Sur un montant global de 8 millions d'euros, Atlab Pharma doit recevoir 5,6 millions, dont 10 % en subvention et le reste en prêt remboursable en cas de réussite du projet. Fabienne Proux, à Nantes(*) Jean-Marc Le Doussal, président, Jacques Barbet, président du conseil scientifique, le professeur Jean-François Chatal et le docteur Stéphane Birklé.
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