BSkyB porté par la haute définition

Le groupe affiche ainsi un chiffre d'affaires trimestriel en progression de 10 %.TélévisionLa dégradation du climat économique ne touche pas BSkyB. Le bouquet britannique de télévision payante contrôlé par Rupert Murdoch (News Corp.) comptait 9,54 millions de foyers abonnés au 30 septembre, soit 94.000 de plus qu'à fin juin. Un gain trimestriel lié au recrutement net de 287.000 abonnés à l'offre de chaînes haute définition (HD), soit trois fois plus que sur la même période l'an passé. La HD touche désormais 1,6 million de foyers. Ce dynamisme a permis de compenser une hausse du taux de résiliation, qui s'est établi à 11,3 % au lieu de 10,9 % sur le même trimestre en 2008 et de 11 % prévus par les analystes. Et le revenu moyen trimestriel par abonné est également en hausse passant de 430 livres (467 euros) au troisième trimestre 2008 à 469 livres.Le groupe affiche ainsi un chiffre d'affaires trimestriel en progression de 10 %, à 1,38 milliard de livres (1,5 milliard d'euros), et un bénéfice opérationnel de 198 millions de livres, en progression de 11 %, supérieur aux attentes des analystes. Si le recrutement d'abonnés à Internet haut débit, via la filiale Easynet, s'est ralenti, une partie du parc d'abonnés existant migre vers une offre triple play (TV, Internet et téléphone). Une formule choisie par 17 % des clients. Et ce domaine réserve « de larges marges de croissance », indique le groupe. BskyB continue à élargir l'accès à ses services sur la télévision par Adsl (IPTV) et à partir de début 2010, sur les consoles de jeux Xbox de Microsoft. Il vient également de lancer un service d'abonnement illimité à la musique, Sky Songs.mise en gardePour autant, James Murdoch, en charge des activités de News Corp. en l'Europe et en Asie, a mis en garde contre la menace que font peser les projets de l'Ofcom, le régulateur britannique. L'Ofcom a proposé en juin de fixer des règles qui contraindraient BskyB à rendre ses chaînes de cinéma et de sport disponibles pour l'ensemble des distributeurs de télévision concurrents, à un prix de gros fixé. « L'intérêt du consommateur est mieux servi par ceux qui investissent et se battent que par des régulateurs qui essaient de redessiner le marché à leur idée », poursuit-il. Un débat qui n'est pas sans rappeler celui sur les exclusivités de Canal Plus sur la distribution de certaines chaînes, en cours de ce côté-ci de la Manche. Isabelle Repito
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