AudiovisuelTF1 sera sorti du capital de Canal Plus France au 31 décembre. Le groupe a annoncé lundi soir la cession à Vivendi de sa participation de 9,9 % au capital de Canal Plus France pour 744 millions d'euros. Au terme de cette opération, le capital de Canal Plus France, qui regroupe les actifs du groupe en France (hors iTélé et Studio Canal), sera détenu à 74,9 % par Vivendi, via sa filiale Groupe Canal Plus, 5, 1 % par M6 et 20 % par Lagardèrerave;re.TF1 comme M6 détenaient ces participations assorties d'une option de cession depuis la vente de TPS (dont ils étaient respectivement actionnaires à 66 % et 34 %) au début 2007. Cette option était exerçable au troisième anniversaire de la cession, soit au 1er février 2010, à un prix plancher fixé à l'époque à 1,13 milliard d'euros pour les 15 % des deux groupes, ou à un prix basé sur une évaluation au prix du marché à dire d'expert. Vivendi a proposé à TF1 d'anticiper de trois mois cette fenêtre. « Tous les indicateurs confirmaient que la valeur plancher était la bonne », indique le porte-parole du groupe TF1, qui évite ainsi les frais d'expertise. TF1 « améliore sa structure financière pour 2009 », et dispose de cash pour financer la montée au capital des chaînes TMC et NT1.Vivendi assure avoir fait une offre identique à M6 pour sa participation. Le groupe de Nicolas de Tavernost, à ce stade, dit « réfléchir ». Il dispose en fait de trente jours pour exercer un droit de préemption sur la part de TF1. Mais c'est un scénario improbable. Il a surtout le choix entre vendre rapidement aux mêmes conditions que TF1 à la valeur plancher de 384,2 millions d'euros ou nommer un expert et attendre février prochain pour exercer son option de cession à la valeur que celui-ci déterminera. À la différence de TF1 et M6, aucun prix plancher n'avait été fixé pour la participation du groupe Lagardèrerave;re, lui aussi vendeur. Vivendi, qui n'a jamais caché son intention de racheter les minoritaires, justifie sa démarche auprès de TF1 par le souci de régler ce dossier au plus vite. En revanche, l'opération ne changera rien à son bilan, car cette option est comptabilisée en dette dans ses comptes depuis 2007.Isabelle Repito

latribune.fr

24 Nov 2009, 1:45

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