Banques : le nombre de branches nuit à la négociation

« Quand il s'agit de défendre leurs intérêts financiers, les banques françaises font front commun au sein de leur Fédération, mais pour les sujets sociaux, elles préfèrent négocier chacune dans leur coin ». Cette remarque de Régis Dos Santos, président du SNB (CFE-CGC), met en évidence le grand écart qui existe entre le nouveau cadre de dialogue social négocié dans l'assurance (voir ci-dessus) et la situation hétéroclite qui prévaut dans le secteur bancaire. En effet, si la branche AFB (Association française des banques) rassemble les établissements organisés en sociétés anonymes, les réseaux coopératifs, eux, disposent chacun de leur propre branche, dans laquelle sont négociés les accords liés au dialogue social. Menace sur la compétitivité« L'éclatement de la profession en différentes branches n'est pas à l'avantage des salariés, car il permet au patronat, dans chaque branche, de rejeter les demandes des syndicats en arguant d'une menace sur la compétitivité des réseaux concernés », dénonce Luc Mathieu, secrétaire général de la CFDT Banques. Un problème encore accentué par la loi du 18 juin 2009, qui a permis la naissance du groupe BPCE. Ce texte a en effet créé une nouvelle branche Banque Populaire, alors même qu'un mois plus tôt, le député Jean-Frédéric Poisson avait plaidé, dans un rapport au ministre du Travail, pour la réduction du nombre de branches.
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