C\'est la crise. Pourtant, paradoxalement, la voiiture moyenne des français est de plus en plus puissante, grosse et chère. C\'est ce que révèle l\'enquête annuelle du magazine spécialisé L\'argus. En 2012, l\'automobile  moyenne neuve coûtait 22.486 euros dans l\'Hexagone, contre 21.181 l\'année précédente. Sa cylindrée est plus forte (1.572 centimètres-cubes), tout comme la puissance (110 chevaux), le gabarit (4,21 mètres de long), le poids (1,28 tonne). En un an donc, la voiture a gagné 18 centimètres-cubes de cylindrée, 4 chevaux, 2 centimètres,17 kilos. Et jamais, elle n\'a aussi été diésélisée (73% en moyenne). En revanche, elle consomme un peu moins et émet 3 grammes de moins de C02 à 123 au kilomètre grâce aux progrès techniques.Davantage de modèles chersCette progression du prix, des dimensions, de la puissance, peut s\'expliquer  notamment par un léger rééquilibrage du marché, au détriment des toutes petites voitures favroisées longtemps par les primes à la casse. L\'argus note que les les ventes de petits monospaces ont reculé l\'an dernier en France de 25%, les citadines de 24%. Soit davantage que le marché hexagonal total. En revanche, les monospaces compacts (-6%), les 4x4 de luxe (-6%) ou les véhicules tous chemins compacts (+1%) se sont  mieux comportés que l\'ensemble des immatriculations. Les ventes de véhicules neufs à moins de 15.000 euros n\'ont représenté que 16% des immatriculations totales en 2012 (19% en 2011, 26% en 2010). En revanche, les modèles à plus de 25.000 euros ont constitué 41% de l\'ensemble (36% en 2011,  28% en 2010).Pays coupé en deuxEn conclusion de cette étude réputée, qui permet d\'obtenir la fiche signalétique de la voitures française neuve moyenne, le magazine conclui: voilà \"le reflet d\'un pays coupé en deux par la crise\".  D\'un côté, il y a \"ceux qui n\'ont plus les moyens d\'acuérir un véhicule neuf. De l\'autre, ceux qui achètent des voitures de plus en plus chères\".

latribune.fr

24 Mars 2013, 23:03

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