Apple : recherche nouveauté, désespérément

Enfin des résultats supérieurs aux attentes ! Apple a battu le consensus des analystes au troisième trimestre (clos fin juin), tant en termes de chiffre d\'affaires (35,3 milliards de dollars en hausse de 1%) que de bénéfice net (6,9 milliards en recul de 22% moins fort que prévu). Surtout, les ventes d\'iPhone, son produit phare et le plus rentable, ont augmenté de 20% par rapport à l\'an dernier en volume et dépassé les 31 millions d\'exemplaires - « un chiffre record pour le trimestre clos fin juin » a souligné Apple - explosant les prévisions qui avoisinaient 26 millions. De quoi rassurer les investisseurs : l\'action Apple gagnait plus de 5% dans les transactions hors séance mardi soir après la publication. Aux Etats-Unis, les ventes du smartphone d\'Apple ont même bondi de 51% en volume et de 66% au Japon, a indiqué le directeur financier Peter Oppenheimer lors d\'une conférence téléphonique. Un coup d\'accélérateur provenant visiblement de baisses de prix et de promotions sur les modèles plus anciens (iPhone 4 et 4S), puisque le prix de vente moyen du téléphone d\'Apple a reculé de 603 à 581 dollars en un an (voir le détail des résultats d\'Apple). Mais l\'iPhone 5, sorti en septembre dernier, reste « de loin le modèle le plus populaire » a précisé le directeur financier, qui a souligné l\'impact des variations de change sur le prix de vente moyen.Effondrement des ventes d\'Apple en Chine La marge brute, en repli, reste élevée à près de 37%. Les analystes étaient plutôt bluffés qu\'Apple parvienne à vendre autant d\'iPhone sans avoir sorti de nouvelle version récemment, à la différence de ses rivaux : ces résultats prouvent que la firme à la pomme résiste assez bien à la concurrence tous azimuts des appareils sous Android, en particulier ceux du grand leader, Samsung. Or le sud-coréen a annoncé des résultats préliminaires nettement en deçà des attentes pour le deuxième trimestre il y a deux semaines. Pour autant, tous les voyants ne sont pas au vert.Les ventes d\'iPad ont déçu, comme en octobre dernier (14,6 millions d\'unités, en recul de 14%), celles de Mac aussi (3,7 millions en repli 7%), tandis que celles d\'iPod deviennent presque anecdotiques (733 millions de dollars de chiffre d\'affaires pour 4,5 millions d\'exemplaires écoulés, en chute de 32%). Autre point noir, l\'effondrement des ventes en Chine, le deuxième marché d\'Apple, de 14% par rapport à l\'an dernier et de 43% par rapport au trimestre précédent. «La Chine représente une opportunité énorme pour Apple. Je ne suis pas découragé par un cycle de 90 jours » a minimisé Tim Cook, le directeur général. Le ralentissement de la croissance chinoise y est sans doute pour quelque chose, mais l\'absence de nouveauté aussi, qui seule pourra refaire partir les résultats du groupe à la hausse.« Un automne très chargé » en lancements de produits Aucune annonce mardi soir bien sûr lors de cette publication financière. Mais Tim Cook a assuré que « nous restons plus que jamais focalisés et travaillons dur à concevoir de fantastiques nouveaux produits qui seront lancés à l\'automne et au cours de l\'année 2014 », évoquant des «choses dont nous sommes vraiment fiers. » Seule certitude à ce stade, à l\'automne sortira la nouvelle version du système d\'exploitation de l\'iPhone et de l\'iPad, iOS 7, qui a été dévoilée en juin. Le directeur financier a également déclaré que le groupe californien allait avoir « un automne très chargé » en matière de lancements, sans aller plus loin.Les rumeurs enflent sur la sortie d\'un iPhone low-cost, sans doute en plastique et décliné en plusieurs coloris, comme l\'iPod, d\'un iPhone 5S, qui pourrait être équipé de la technologie de reconnaissance d\'empreinte digitale, mais aussi autour d\'un iPad mini 2, tandis que le Wall Street Journal affirme qu\'Apple teste des modèles d\'iPhone et d\'iPad à plus grand écran. On sait qu\'Apple travaille aussi sur une montre connectée iWatch, dont il a déposé le nom, et depuis plus de deux ans sur une nouvelle version de l\'Apple TV. Tim Cook vient aussi de recruter l\'ancien patron de la marque de luxe Yves Saint Laurent, Paul Denève, pour s\'occuper de « projets spéciaux. » 
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