Prime de risque excessive sur Bouygues

chronique de la volatilitéMalgré le caractère défensif des activités exposées aux télécoms, les investisseurs exigent encore une prime de risque élevée sur l'action Bouygues. Le titre a certes comblé une partie de sa décote par rapport à sa valorisation « synthétique » ? recomposée à partir de la ventilation de ses participations, pondérées par leur poids dans la valeur d'actif, en retenant la valorisation des analystes d'Exane BNP Paribas dans chacun des métiers. Mais la détente de sa volatilité implicite, c'est-à-dire le « prix du risque » observé via le cours des options de couverture, tarde à se matérialiser pleinement. La volatilité implicite à un mois de l'action de Bouygues est en effet 30 % plus élevée que sa volatilité implicite « synthétique » recomposée avec la même méthode, alors que cette prime de risque, imputable en quelque sorte au statut de « conglomérat » de Bouygues, s'établissait à moins de 10 % sur les deux dernières années. Le groupe de construction a certes dévoilé un chiffre d'affaires légèrement inférieur aux attentes du consensus pour le troisième trimestre en raison de ventes décevantes de sa filiale Colas. Mais ces dernières ont été partiellement compensées par les divisions Bouygues Construction et Immobilier ainsi que par des réductions de coûts. Et le groupe a confirmé son objectif de ventes pour l'année 2009. L'action, aujourd'hui valorisée par le marché sur de faibles multiples (PER de 9,6 fois les bénéfices anticipés en 2010), apparaît comme l'une des sociétés cycliques les plus intéressantes parce qu'elle bénéficie à la fois d'un bon contrôle des coûts et d'une croissance de sa part de marché (dans les télécoms). Gageons que la publication des résultats du troisième trimestre, le 1er décembre, servira de catalyseur à la réduction de cette prime de risque excessive. nla détente de la volatilité implicite de bouygues, c'est-à-dire le « prix du risque » observé via le cours des options de couverture, tarde à se matérialiser pleinement.Par Laurent Roussel, directeur adjoint de la recherche chez Exane Derivatives.
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