MetLife et Alico boucleront leur union en fin d'année

Le moteur de l'acquisition d'Alico par MetLife, c'est la croissance ». C'est ainsi que le Rod Martin, PDG d'Alico, l'une des deux filiales internationales cédées par le géant AIG afin de rembourser le Trésor américain, décrit l'opération signée le 8 mars pour 15,5 milliards de dollars. Les deux assureurs vie, qui affichent 90 millions de clients dans 64 pays, ne se chevauchent en effet que dans 7 pays. « L'objectif n'est pas de réduire les coûts en mutualisant des ressources, mais de dégager des synergies de revenus en créant l'une des toutes premières plateformes globales d'assurance vie, maîtrisant l'intégralité des produits et des canaux de distribution, souligne Rod Martin. C'est ce qui explique que l'opération ait été aussi bien accueillie par nos clients, distributeurs, et employés, ainsi que par les investisseurs et les régulateurs ». améliorer la rentabilitéAlico, qui prévoit d'embaucher 1.000 personnes en 2010, soit autant qu'en 2009, espère que cette union lui permettra d'améliorer encore sa rentabilité, laquelle dépasse déjà 10 % au niveau mondial et 12 % en France. « L'idée est de s'appuyer sur les points forts des deux sociétés, dont les activités sont très complémentaires », indique Rod Martin, qui précise que la marque Alico sera maintenue dans les pays où elle est assez forte. Alico apportera notamment sa maîtrise des garanties « accidents et santé », ainsi que son expertise de la vente en direct. « En France, 10 % de nos nouveaux prospects en marketing direct provenaient d'Internet l'an dernier, et nous visons 15 % cette année », souligne Marc Sevestre, PDG pour l'Europe de l'Ouest. De son côté, « MetLife va nous donner accès à ses produits à annuités variables, que nos distributeurs ont hâte de proposer à leurs clients », poursuit Marc Sevestre. MetLife travaillant déjà avec 400 des 500 premières sociétés américaines, Alico disposera aussi d'un accès privilégié à leurs filiales locales. « Le nouvel ensemble couvre 95 % de la population mondiale. Nous sommes donc en position de force pour répondre aux besoins des sociétés de taille mondiale », souligne Rod Martin. Un avantage non négligeable sur son concurrent britannique Prudential, qui a tout misé sur l'Asie en investissant 35 milliards dans le rachat d'AIA, l'autre « joyau de la couronne » du roi déchu AIG. Reste à mettre la partition en musique, comme le souligne Rod Martin. « Nous visons le dernier trimestre pour boucler la transaction. D'ici là, nous allons séparer Alico de AIG, selon le plan d'action établi avec notre équipe de direction la semaine dernière à Tokyo. Je fais d'ailleurs le tour du monde pour mettre en place les équipes qui feront ce travail. Il nous faudra ensuite intégrer Alico à MetLife, avant de passer à la phase la plus intéressante : combiner les actifs des deux sociétés, les produits, les réseaux de distribution, les équipes, de façon à créer une plate-forme globale optimisée ». n
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