Quelles offres immobilières pour les PME et TPE  ?

À chacun son métier ! Et, en matière d'immobilier, les PME et TPE manquent cruellement d'expertise concernant l'offre disponible des contrats de baux commerciaux, l'aménagement des espaces et la gestion des travaux. Côté négociation avec le propriétaire ou le gestionnaire, le rapport de force est souvent en défaveur des petites entreprises. À ces problèmes s'en ajoutent trois autres : les prix jugés trop élevés, la difficile adéquation des locaux aux besoins et la très rare adaptation du bail à la situation économique de la société. Bref, les offres immobilières spécifiquement adaptées aux TPE et PME peinent à décoller.Pourtant, dans la gamme de 20 m2 à 500 m2, l'offre est assez abondante sur le marché diffus en centre-ville. Même à Paris. « Au-delà de ces surfaces et dans les zones où les loyers sont moins chers, les exploitants d'immeubles acceptent rarement de morceler des plateaux de 500 ou 1.000 m2 », précise Ludovic Delaisse, directeur du département bureaux chez Cushman & Wakefield. « Il n'existe pas de produits immobiliers vraiment conçus pour les petites entreprises. Sauf dans les parcs d'activités, les pépinières ou les hôtels publics d'entreprises dans lesquels les surfaces sont aisément divisibles », constate Mathieu de Saint-Albin, directeur adjoint des services entreprises au cabinet conseil en immobilier Jones Lang LaSalle, qui collabore avec les mairies, CCI, agences locales de développement, etc.Surtout de l'accompagnementDans certains territoires, ces collectivités territoriales se mobilisent pour attirer les entreprises et susciter ainsi des créations d'emplois. Argument massue : des prix de 25 % à 50 % moins chers que sur le marché privé. « C'est la première demande qu'expriment les entreprises, surtout les plus petites », reconnaît Mireille Lanoé, responsable des affaires économiques à la communauté urbaine d'Alençon (Orne). Laquelle fournit des bureaux de 15 à 99 m2 avec un accès à l'Internet très haut débit par fibre optique pour un loyer de 77 euros/m2/an - contre 100 euros sur le marché privé. Ainsi que, en zones franches urbaines (ZFU), des ateliers neufs de 300 à 800 m2 pour 50 euros/m2/an (contre 90 euros) et des ateliers réhabilités de 400 à 500 m2 pour 24 euros/m2/an. « L'offre immobilière pour les petites entreprises, c'est surtout de l'accompagnement, reprend Mireille Lanoé. Du conseil pour le choix du local jusqu'à la recherche des financements, du recrutement du personnel jusqu'à sa formation professionnelle. » C'est aussi de la flexibilité. Comme l'augmentation du nombre de mensualités d'un crédit-bail ou la résiliation d'un bail pour soulager un créateur d'entreprise.
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