Enfin un mois d'août clément pour les Bourses mondiales

Le mois d’août touche à sa fin. Et contrairement aux étés précédents, il semble que les places boursières aient profité des chaudes heures de ces derniers jours pour prendre sereinement une certaine altitude. Mouvement que l’on n’avait pas connu depuis bien longtemps, les différents indices étant régulièrement ballotés, ces derniers mois, au rythme des annonces en provenance de Bruxelles ou de Francfort en fonction de l’avancement des négociations sur le désendettement de la Grèce et des différents chefs de gouvernement de la zone euro en vue de réduire l’étau de la dette. En France, le CAC 40 s’est ainsi hissé au-delà de 3.500 points mardi dernier, niveau qu’il n’avait pas tutoyé depuis le 12 mars 2012 quand il avait atteint 3.594 points. Reprise qui reste toutefois à relativiser par rapport aux 4.157 points touchés le 14 février 2011, sans parler des 6.200 points de juin 2007.Les banques centrales veillent au grain ?Ce regain d’intérêt de la part des investisseurs, même si l’on a terminé la semaine proche de 3.400 points, est très intéressant à analyser. Car il intervient dans un contexte toujours aussi ambigü où nul ne peut dire précisément si l’on est véritablement sorti de l’ornière où si les Etats vont durablement devoir faire avec l’austérité. Pour l’heure, les intervenants préfèrent croire que les banques centrales veillent au grain et qu’en cas d’asphyxie des mauvais élèves de la classe, elles n’hésiteront pas à faire marcher la planche à billets, quitte à provoquer un vaste phénomène inflationniste. Par ailleurs, ils voient d’un assez bon œil la détermination de la chancelière allemande, Angela Merkel à vouloir trouver une solution constructive avec la Grèce, comme en témoigne ses entrevues ou ses prochains rendez-vous avec les différents responsables européens. Repoussant d’un revers de la main toutes les rumeurs d’une possible sortie de ce pays de la zone euro. Et comme les dernières statistiques macro-économiques ne sont pas trop mauvaises, surtout de l’autre côté de l’Atlantique, il n’en fallait pas plus pour convaincre les investisseurs de revenir prudemment sur les actions. Le constat est assez évident : la place parisienne comme ses homologues du Vieux Continent affichent un gain d’un peu plus de 11% sur le mois quand le Nasdaq américain s’adjuge 10%. Phénomène d’autant plus symptomatique pour l’indice des valeurs technologiques du pays de l’Oncle Sam qu’il était déjà en belle progression depuis le début de l’année. Du coup, il progresse à ce jour de 21% par rapport au 1er janvier, soit une très belle performance comparée aux indices européens, le CAC 40 francais ne gagnant que 9% sur la même période.La perplexité demeureLes opérateurs mondiaux n’en demeurent pas moins perplexes. Il faut dire qu’ils se trouvent confrontés à une situation pavlovienne. D’un côté, les épargnants semblent moins frileux, avec une plus forte appétence pour le risque, donc les actions. De l’autre, les indices se sont relativement bien comportés depuis janvier et rendent plus dangereux une prise de position actuelle. Avec, certes, toujours une série de ratios plutôt encourageants, comme le rendement des actions à partir des dividendes versés au printemps dernier, rendement qui oscille aujourd’hui aux alentours de 4%, soit nettement mieux que l’OAT 10 ans. Ou le PER des entreprises, ratio de capitalisation compris entre 12 et 14 fois les estimations de résultats 2012, niveau extrêmement bon marché comparé aux moyennes historiques.Un mouvement ascendant en perspective ?Tous ces éléments sont-ils susceptibles de pousser les Bourses vers le haut ? La période estivale a plutôt été l’occasion, cette année, de consolider certaines positions en attendant d’en savoir plus. Et de fait, les futures annonces des responsables politiques européens devraient, une fois encore, être déterminantes, les craintes d’une contagion de la crise à l’Italie, l’Espagne et le Portugal monopolisant les esprits.Elément positif toutefois : Wall Street a toujours donné le ton à l’ensemble des places financières internationales. Et la forte avance des indices américains est de bon augure pour ses homologues du monde entier. Reste à savoir combien de temps ceux-ci mettront pour combler le gap actuel.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.