Le rapprochement des filiales de services de paiements du groupe BPCE a été le premier chantier lancé dans le cadre du plan stratégique il y a un an. Le 1er septembre, Natixis Paiements a officiellement absorbé GCE Paiements, la filiale de BPCE qui gérait les services de paiements des Caisses d'Epargne. Après un an de discussions, parfois houleuses avec le personnel de l'Ecureuil, BPCE contrôle désormais un opérateur unique pour ses deux réseaux. Natixis Paiements compte aujourd'hui près de 550 salariés et occupe 25 % du marché français pour 30 milliards d'euros de transactions annuelles. La fusion opérationnelle devrait durer trois ans mais pendant ce temps, Natixis Paiements réfléchira aussi à son avenir. Car le système européen unique de paiement (SEPA) va se mettre en place progressivement d'ici à la fin 2012. Un mouvement de consolidation va naître et faire émerger des acteurs européens. Crédit Agricolegricole négocie depuis près d'un an un rapprochement avec le spécialiste des paiements Equens. Natixis pourrait aussi s'allier mais un spécialiste des paiements ne lui apporterait qu'un savoir faire qu'il possède déjà. En revanche, une alliance avec une banque lui permettrait d'étendre son réseau. Par exemple, son partenariat dans la monétique (traitements des cartes, Ndlr) en France avec BNP Paribas vient d'être étendu à son réseau européen avec Fortis. « En dehors de la monétique, nous avons plusieurs options et nous regarderons en priorité avec BNP Paribas si on peut étendre des collaborations. Mais, en raison de notre taille, nous sommes aussi courtisés par d'autres » se félicite Jean-Marie Vallée, directeur général de Natixis Paiements.

latribune.fr

27 Sept 2010, 23:27

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