harmacieLes premiers vaccins contre la grippe A devraient être autorisés en France dans les prochains jours. Vendredi, l'Agence européenne des médicaments (Emea) a donné un avis favorable à la mise sur le marché du Focetria de Novartis et du Pandemrix de GSK. Reste à obtenir l'aval de la Commission européenne, en principe cette semaine, selon Thomas Lönngren, directeur exécutif de l'Emea. L'autorisation sera alors valable dans tous les États membres. La France a commandé 50 millions de doses à GSK et 16 millions à Novartis. Pour les deux autres groupes devant fournir l'Hexagone, la procédure est plus longue. Le dossier de l'américain Baxter (50.000 doses commandées par la France) devrait être « finalisé dans les prochaines semaines », selon l'Emea. Quant à Sanofi, son dossier suit un processus un peu différent. Ses concurrents se sont appuyés sur des dossiers « maquette » (« mock-up files ») constitués à partir des recherches sur le virus H5N1, et déjà en partie approuvés. Ils les ont ensuite complétés au fur et à mesure des études sur le H1N1. Et ce, pour raccourcir le délai d'approbation. Sanofi, qui n'avait pas obtenu une telle autorisation, doit déposer un dossier complet, en principe en novembre.Une incertitude demeureL'Emea estime que les femmes enceintes et les enfants de plus de 6 mois pourront recevoir les vaccins de GSK et Novartis, bien qu'ils contiennent des adjuvants ? ces substances qui augmentent l'immunité conférée par le vaccin. Chez Novartis, « l'adjuvant (le MF59) est utilisé depuis douze ans dans des vaccins contre la grippe saisonnière », indique le laboratoire suisse. Une incertitude demeure aussi sur le nombre d'injections nécessaires. L'Emea recommande « une vaccination en deux temps, à trois semaines d'écart » mais reconnaît que « selon des données préliminaires, une dose pourrait suffire chez les adultes ». « Les essais cliniques vont se poursuivre sur 9.000 personnes par vaccin, pendant plusieurs mois », précise Thomas Lönngren.Ces interrogations et l'approbation accélérée alimentent la polémique sur l'innocuité. « Ces vaccins, contenant une seule souche, ont été développés en quatre mois contre six pour la grippe saisonnière, qui, elle, incorpore trois souches différentes », répond le virologue Claude Hannoun. AUDREY TONNELIER

latribune.fr

28 Sept 2009, 1:46

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