Facebook essaie de ne pas tuer la poule aux oeufs d'or

Facebook craint bien plus la colère des internautes que les menaces des pouvoirs publics, qu'ils soient américains ou européens. Pour preuve, le réseau social a procédé jeudi à un certain nombre de modifications de ses paramètres de confidentialité, une opération qu'il a accompagnée d'une forte campagne de publicité. Son fondateur, Mark Zuckerberg, a pris personnellement la plume dans une lettre publiée dans le « Washington Post » pour réexpliquer, dans des envolées lyriques, ce qu'est Facebook et faire son mea culpa auprès des internautes. « Il y a six ans, nous avons construit Facebook sur des idées simples. Les gens ont envie de rester connectés avec leur amis. Si nous leur donnons plus de contrôle sur ce qu'ils échangent, ils auront envie de plus échanger. Si les gens échangent plus, le monde deviendra plus ouvert et plus connecté. Et un monde qui est plus ouvert est un monde meilleur. Ce sont toujours nos principes aujourd'hui. »Vitesse grand VSauf qu'en six ans, le site a grossi à la vitesse grand V et compte 400 millions d'utilisateurs. « C'est un défi de satisfaire tout le monde ; nous avons donc bougé très vite pour rester au service de cette communauté. Parfois, nous bougeons trop vite », s'est excusé Mark Zuckerberg. Dernier événement à avoir suscité l'ire des internautes : de nouvelles fonctionnalités sont apparues qui rendent un plus grand nombre de données disponibles aux annonceurs sans que l'internaute s'en rende compte. Des associations d'internautes ont porté plainte devant le Congrès américain (« La Tribune » du 7 mai). Pour calmer le jeu, de nouvelles règles sont donc en place. Un effort est censé avoir été fait en matière de lisibilité et de compréhension des paramètres de confidentialité mis à la disposition des internautes. Et si l'internaute choisit de restreindre certaines informations, cela sera rétroactif dans les contenus déjà publiés. Point crucial : le partage des goûts, en matière de produits (qui correspond au fait de dire si l'on aime ou pas un produit), pourra être restreint. Facebook assure avoir aussi réduit la quantité d'informations visibles par tous et facilité la désactivation des applications et sites Web, de sorte que les annonceurs ne puissent plus accéder aux informations des internautes.
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