Constatez-vous que l'horizon s'éclaircit pour l'emploi des jeunes diplômés ?A l'Afij, nous recevons des jeunes diplômés à partir de bac + 2. Mais avec la crise, nous avons vu arriver un nouveau public, celui des jeunes issus d'écoles de commerce ou d'ingénieurs. Aujourd'hui, nous constatons que les entreprises proposent davantage de postes aux jeunes diplômés qu'en 2008 et 2009. Je suis donc moins pessimiste qu'il y a deux ans, car on observe les prémices d'un redémarrage de l'emploi pour les jeunes diplômés, mais il reste fragile.Quels sont les jeunes qui ont le moins mal traversé la crise ?Ceux qui s'en sont le mieux sortis sont les jeunes diplômés avec des perspectives professionnelles fortes. C'est vrai pour les diplômés de BTS ou de DUT. Mais également pour les titulaires de licences professionnelles, même si ces diplômes sont encore insuffisamment connus de l'ensemble des recruteurs. Les licences professionnelles permettent aux employeurs de recruter des jeunes souvent plus opérationnels. En période de crise, c'est ce qu'attendent les entreprises. Les entreprises font-elles le même accueil aux jeunes diplômés de l'université qu'à ceux issus d'écoles de commerce ou d'ingénieurs ?Malheureusement pour l'économie française, on constate que les employeurs préfèrent embaucher un ancien élève d'une école de commerce ou d'une école d'ingénieur plutôt qu'un jeune diplômé d'un Institut d'administration des entreprises (IAE) ou de l'université. Il y a un phénomène de reproduction dans le recrutement. Les entreprises se privent de toute la richesse personnelle de ceux qui ont fait des études universitaires. Propos recueillis par I. M. (*) Association pour faciliter l'insertion professionnelle des jeunes diplômés.Christian Darantière, directeur délégué de l'Afij (*)

latribune.fr

28 Sept 2010, 23:32

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