Le marché de l'immobilier  se stabilise en Île-de-France

LOGEMENTLa crise que traverse le secteur immobilier depuis la mi-2008 est singulière. Le retournement du marché a été rapide, ample et profond. Paradoxalement, cette dépression sera peut-être plus facile à surmonter que ne l'avait été la crise de 1991-1993. Non que l'on puisse, loin de là, parler déjà d'une reprise. « La confiance n'est pas revenue en raison de la morosité de la situation économique », note le président de la chambre des notaires de Paris, Jean-François Humbert.Mais la situation est moins dégradée qu'elle ne l'était au plus fort de la tourmente, autrement dit entre octobre 2008 et février 2009. « À la fin de l'hiver, plus de la moitié des offices notariaux étaient déficitaires. Ce chiffre est tombé à 7 % », révèle-t-il. La chute du chiffre d'affaires des études notariales, qui avait atteint 35 % de janvier à avril en raison du plongeon des transactions immobilières, ne se montait plus qu'à 18 % à la fin août au plan national.En Île-de-France, le nombre de ventes de logements anciens est toujours un recul de 18 % sur les mois de mai, juin et juillet 2009 (par rapport aux mêmes mois de 2008) ? la baisse atteignant même 29 % à fin août. Mais « le marché francilien commence à se stabiliser », assurent les notaires. En juillet, le recul des ventes en volume a été limité (15 %). Après une période de baisse des prix qu'ils chiffrent à 9,7 % en juillet sur un an (soit respectivement, 8,1 % sur Paris, 8,8 % dans la petite couronne et 11,6 % en grande couronne), une stabilisation sur le second semestre est attendue. « Le marché immobilier n'est pas complètement fluide : la baisse des volumes [qui a atteint 17 % en 2008 sur la France entière, Ndlr] ne se traduit pas mécaniquement dans les prix, les propriétaires préférant retirer leurs biens de la vente plutôt que de les céder à perte », a expliqué Jean-François Humbert.réveil des crédits-relaisAutre signe positif, le marché dit de la « secundo-accession », autrement dit les particuliers qui revendent un premier bien pour en acheter un second, souvent plus grand, commence ? timidement ? à se réveiller. « Les crédits-relais [que les banques n'accordaient plus qu'au compte-gouttes à ces personnes, Ndlr] reviennent et à des conditions financières favorables », indique Jean-François Humbert, qui précise que les refus de prêts sont également en forte diminution. Toutefois, poursuit-il, « les banques restent extrêmement prudentes : elles ne prêtent pas au-delà de 60 % à 65 % de la valeur estimée du bien à revendre, ce qui est un facteur de rigidit頻. On ne pourra parler de reprise que lorsque ce marché de la secundo- accession, un des moteurs de l'immobilier, sera reparti. Sophie Sanchez
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