Cybernetix retrouve un second souffle

L'histoire de Cybernetix en a-t-elle fini avec les restructurations ? Gilles Michel, son PDG, à la tête de la société de robotique et automatismes depuis fin 2004, l'assure. « 2008 a parachevé le redimensionnement du groupe. La branche industrie où nous intervenons dans le contrôle non destructif à rayons X dans les pneumatiques et la pharmacie a été filialisée sous l'enseigne CyXplus. Nous avons supprimé un tiers de l'effectif [15 postes sur 43] et réduit les coûts fixes pour viser un résultat à l'équilibre en 2009. Elle sera prochainement cédée. » Le groupe, en perte en 2008, a par ailleurs, conforté ses fonds propres grâce à l'augmentation de capital de 4 millions d'euros réalisée par son actionnaire Sercel (groupe CGG Veritas), désormais détenteur de 46 % des parts, « mais sans contrôle de la sociét頻, précise le PDG. Son recentrage sur l'énergie se confirme : sur un chiffre d'affaires 2008 de 20,37 millions d'euros (+ 16 % par rapport à 2007), les secteurs « pétrole et gaz » ont progressé de 74 % et le nucléaire de 39 %. Les contrats engrangés récemment devraient permettre à la PME marseillaise de 145 personnes d'atteindre son objectif de croissance de 20 %.montée dans le nucléaireDans le pétrole, elle a officialisé en juillet un nouveau contrat avec SBM, spécialisée dans les systèmes d'ancrage. Cybernetix va lui fournir un système de contrôle d'intégrité et de monitoring de tension des douze chaînes d'ancrage du champ pétrolier Skarv en mer du Nord. Ces chaînes maintiennent en position la plate-forme de stockage. Elle lui avait déjà livré début 2009 un tel dispositif au Brésil. Cybernetix intervient également sur le champ pétrolier Usan, au Nigeria. Le contrat de plus de 2 millions d'euros, conclu en juin, porte sur la fourniture et l'installation d'un système global de mesure sous-marin. « Nous allons installer une cinquantaine de capteurs non intrusifs sur les pipelines afin de prévenir leurs éventuelles détériorations. La livraison est prévue au quatrième trimestre. Ce marché, qui n'existait pas il y a cinq ans, devient un axe phare de notre expansion », explique Gilles Michel. Cybernetix dispose enfin d'une offre d'inspection, de maintenance et de réparation de structures sous-marines qu'elle mène avec un engin autonome, le Swimmer, fruit de sept ans de R&D interne.Autre champ de bataille, le nucléaire. « Nous avons obtenu des contrats dans le démantèlement d'installations du CEA à Cadarache, à Marcoule et au Japon. » Remporté au printemps et portant sur « plusieurs millions d'euros », le contrat de Marcoule permettra à Cybernetix de valider un système complet de démantèlement utilisant son bras manipulateur téléopéré. « Nous espérons le généraliser à terme sur des chantiers similaires. » Cybernetix apporte aussi son savoir-faire sur de grands projets scientifiques, comme le laser mégajoule ou Iter. En cinq ans, le groupe a inversé les parts respectives de ses activités. « L'industrie, qui représentait en 2005 les deux tiers de notre chiffre d'affaires, n'en fait plus que 30 %. Dans l'énergie, où nous avons beaucoup investi, les projets s'inscrivent dans la durée et nous offrent une meilleure visibilité. » nCybernetix mène pour le compte d'opérateurs pétroliers des développements d'engins téléopérés ou autonomes.
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