Wendel et Eurazeo entament leur rétablissement et flambent en Bourse

vestissementLundi, Wendel a fait un pas de plus dans sa recherche d'une plus grande flexibilité financière. Grâce à une émission d'obligations échangeables, la société d'investissement française, actionnaire notamment de Bureau Veritas et de Saint-Gobain, est parvenue à gonfler sa trésorerie de 165,6 millions d'euros, la portant à 2,72 milliards. Cette opération s'ajoute à une liste déjà longue de mesures mises en ?uvre depuis l'arrivée en avril du président du directoire, Frédéric Lemoine, afin de réduire la tension financière qui pèse sur Wendel. L'endettement de la société, ajouté à celui lié à l'investissement dans Saint-Gobain, représente aujourd'hui quelque 8,1 milliards d'euros. Cette année, le report de 1,25 milliard d'euros de dettes bancaires a été négocié avec les banques. Un travail que les marchés ont salué. Malgré une perte de 960 millions d'euros au premier semestre, la valeur du titre a plus que doublé en six mois, passant de 19,31 euros le 30 mars à 41,47 euros, à la clôture hier. effet de levier de la detteDans le même temps, son indice de référence, le CAC Mid 100, augmentait de 54 %. Ce net redressement s'explique également par « le fait que Wendel a recours à la dette », estime Patrick Jousseaume, analyste à la Société Généralecute; Générale. En effet, « l'endettement de la société crée un effet de levier qui amplifie l'impact de l'évolution de la valeur des actifs de son portefeuille, à la hausse comme à la baisse ». Lorsque les indices remontent, comme c'est le cas depuis mars, Wendel affiche donc mécaniquement une performance supérieure à son indice. Mais d'autres facteurs jouent un rôle certain. Les plus-values réalisées sur la cession de 10 % du capital de Bureau Veritas en mars (118,4 millions d'euros) et des actifs pétroliers d'Oranje-Nassau en mai (345,6 millions), par exemple, ont permis d'améliorer le profil financier de la société. D'autres ventes d'actifs pourraient suivre. Legrand et Stallergenes figureraient en tête de liste.Rival de Wendel, l'autre grand holding coté français, Eurazeo (en perte de 120,9 millions d'euros au premier semestre), a également vu doubler la valeur de son cours en six mois (à 45,82 euros hier, en hausse de 11,82 %). Hormis l'effet de levier lié à l'endettement de ses participations, la société présidée par Patrick Sayer a notamment bénéficié de trois phénomènes : l'accroissement de sa trésorerie (portée en cinq mois de 31 millions à 438 millions d'euros), l'appréciation de la valeur de ses participations cotées, et le souhait exprimé par la direction de procéder à des acquisitions. Alexandre Madde
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