On s'y attendait : les dernières statistiques sur l'emploi aux Etats-unis n'ont pas été bonnes. Et ont surtout confirmé ce que l'on redoutait sans vraiment vouloir le reconnaître : la reprise tant attendue est plus que molle. Les Etats-Unis demeurant l'étalon de l'économie mondiale, on comprend mieux pourquoi les investisseurs n'ont pas hésité à montrer leur frustration en fin de semaine, pénalisant les places boursières du monde entier. Le pays de l'Oncle Sam peine donc à remonter la pente. Et ce, en dépit de la politique monétaire plus qu'accommodante de la Fed.
Quel carburant manque-t-il donc pour que l'activité reprenne réellement du poil de la bête ? Les Américains redouteraient-ils un effet domino des problèmes budgétaires des pays fragiles de l'Europe ? Fragilité qui n'empêche pas l'euro, actuellement, de retrouver des couleurs profitant justement des doutes sur la vigueur de la reprise aux Etats-Unis ? S'il y a bien un élément que l'on a sous-estimé ces derniers mois, c'est la problématique immobilière. Depuis la crise des "subprimes", nombre d'Américains ne se sont toujours pas remis de ce hiatus entre des taux de remboursement prohibitifs et l'effondrement de la valorisation de leur bien. Résultat : la plupart ont dû vendre à perte leur habitation et se retrouvent toujours dans de sérieuses difficultés financières. Les autres sont restés bon an mal an chez eux pour ne pas extérioriser la moins-value et se retrouvent coincés alors que d'autres projets professionnels les attendaient pourtant ailleurs.
Les Etats-Unis ne sont toujours pas sortis de l'ornière des "subprimes" et l'économie s'en ressent plus que jamais.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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