C'est par un discret communiqué que
a fait savoir ce mercredi que
avait choisi ses logiciels de conception par ordinateur en 3D connus notamment sous le nom de Catia pour le design des futurs produits aéronautiques, militaires et spatiaux du groupe européen, maison-mère d'Airbus, basé à Toulouse.
Cela ressemble à une petite révolution. Pendant de longues années, Aerospatiale (qui allait devenir
) et Dassault étaient ennemis jurés. Pas question pour le premier d'acheter les logiciels de la filiale du second. Du coup, les Airbus ont été conçus avec des produits concurrents, américains, de l'avis général moins performants. Du gâchis même si cela n'a pas empêché le succès mondial d'Airbus.
Aujourd'hui, la page est donc en train de se tourner. Tant mieux pour les deux firmes et tant mieux pour la France et son savoir-faire tant en aéronautique qu'en logiciel de conception et de fabrication par ordinateur. Mais l'on peut se demander si un tel choix dix ans plus tôt n'aurait pas évité certains problèmes sur le développement du très gros porteur Airbus A380 qui ont coûté si cher à
, Airbus, leurs salariés et leurs actionnaires.
Le paradoxe est que la fin de ce conflit intervient au moment où Dassault va racheter les 20% que détient
dans
, longtemps convoité par
et qui risque ainsi de lui échapper. A moins que ne se prépare un nouvel épisode... Car
reste un grand actionnaire de Dassault avec quelque 45% du capital qu'il pourrait être tenté tôt ou tard de monnayer.
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