Tout le monde aime les outils 2.0. Tout le monde ? Non ! Une frange d'irréductibles pointes régulièrement les problèmes qu'engendrent ces outils en particulier les réseaux sociaux. Ainsi une étude du Cabinet Morse démontre que 57 % des salariés britanniques utilisent Facebook, Linkedin et autres Twitter sur leur temps de travail engendrant des pertes de productivité équivalentes à une semaine. Cela équivaut à un manque à gagner de 1,5 milliard d'euro pour les employeurs la fière Albion. Ne parlons de sécurité. Un tiers des salariés interrogés affirment avoir vu se balader des données confidentielles sur ce type de réseau. 54 % des entreprises américaines ont fini par interdire ces outils dans l'entreprise. Pour éviter la fièvre autant tuer le malade !

Hélas toutes ces mesures et mises en garde semblent bien des combats perdus d'avance  car la vague déferle avec Google Wave !

Une fois de plus, les usages du plus grand nombre s'impose aux entreprises. Les réseaux sociaux en sont une illustration grâce à leurs technologies fiables, leur facilité d'utilisation, le renouvellement de génération et la recherche de nouveaux business modèles correspondant  à notre monde changeant et en manque de sociabilité.

SAP a pris la mesure de cette tendance avec Gravity (nom de code d'un prototype) pour allier modélisation des processus d'entreprise et les fonctions collaboratives de Wave. Avec ce logiciel, les experts métiers construisent ensemble et en temps réel, comme lors d'une conversation , un processus métier qui est portable sur le serveur d'application de SAP, Netweaver, et ainsi devenir un processus d'entreprise réel avec une mise en œuvre rapide.

Dans un autre ordre d'idée, le prototype SNA (Social Network Analyzer) propose la possibilité de cartographier et de visualiser les relations entre des personnes au sein d'un réseau social dans une entreprise. Qui reporte à qui ? Quel est le spécialiste de telle ou telle question dans l'entreprise ? Est-il proche de moi ? SNA permet tout cela. Les applications sont d'ailleurs nombreuses et le projet est en test à l'Ecole Centrale de Paris pour les besoins ses étudiants. Plus ambitieux, ce projet va certainement connaître une déclinaison sous le nom d'ARSA (Analyse des Réseaux Sociaux dans l'Administration), avec quelques modifications. Il fait partie des 20 projets retenus lors de l'appel à projet réalisé par le gouvernement pour le Web du Futur.