Culture woke : un péril civilisationnel

De la presse à l'enseignement, de l'art à l'entreprise, la pensée woke et son excroissance, la cancel culture, s'imposent. Et bouleversent l'époque. Lorsqu'il devient « dictature intellectuelle et morale », le wokisme infecte les rapports humains et sociaux, lézarde le fonctionnement de la démocratie, fracture davantage une société déjà copieusement fragmentée. Et au final, disqualifie l'objet même, si noble, qu'il est censé poursuivre : révéler et réparer les oppressions subies par les minorités, faire profiter la civilisation des trésors que recensent la singularité et la communauté.
L'expression stay woke (restez éveillés) a commencé à être utilisée au début du mouvement Black Lives Matter aux Etats-Unis (lequel a vu le jour après l'acquittement d'un veilleur de nuit qui avait tué un jeune homme noir en 2013). Les militants de ce mouvement dénoncent un racisme systémique.
L'expression "stay woke" ("restez éveillés") a commencé à être utilisée au début du mouvement Black Lives Matter aux Etats-Unis (lequel a vu le jour après l'acquittement d'un veilleur de nuit qui avait tué un jeune homme noir en 2013). Les militants de ce mouvement dénoncent un racisme systémique. (Crédits : KEVIN MOHATT)

Comment honorer la reconnaissance et les causes légitimes des minorités sans discréditer celles, tout aussi légitimes, de la majorité ? Immense interrogation, qui percute toute la société - et par incidence l'entreprise - sur des sujets aussi cardinaux que le genre, l'origine ethnique ou sociale, la place des femmes, les pratiques de consommation, l'histoire, ou l'enjeu environnemental. Et d'autres encore. Immenses interrogations mais désastreuses réponses, à l'aune d'un débat public et d'un traitement politique indignes, sur fond d'antagonisation et de haine. Avec pour conséquences, des résultats inverses de l'objectif escompté : la division s'impose à la concorde, hypothéquant la réalisation de progrès concrets au bénéfice des minorités elles-mêmes.

Il ne s'agit pas de contester la légitimité des revendications minoritaires, ni certains moyens employés pour les promouvoir. Dans l'histoire récente, que serait advenu le sort des noirs, des homosexuels, des handicapés, où en seraient l'émancipation et l'indépendance des femmes sans la colère, les coups d'éclats, parfois même la violence qu'ils ont exprimés ? Si François Mitterrand et Robert Badinter ne s'étaient pas battus, croit-on que l'abrogation de la peine de mort, alors minoritaire au sein de l'opinion publique, aurait vu le jour ?

Mais « hier » n'est pas « aujourd'hui ». L'objet de ces causes minoritaires avait une portée universelle, il faisait grandir les consciences et l'humanité, l'intérêt particulier qu'elles poursuivaient allait plus tard rejaillir favorablement sur l'intérêt général. Au final, on percevait qu'un jour elles rassembleraient, au profit d'une civilisation en progrès. C'est le cas, désormais, de l'enjeu environnemental. Mais nombre d'autres motifs minoritaires et les méthodes déployées à leurs fins n'exhalent pas le même parfum. Parce que les motifs sont incompréhensibles, ou parce que les méthodes recourent à une radicalité, à une obsession victimaire ou à de mensongers arguments qui disqualifient leurs artisans.

Ceux qui estiment subir un harcèlement xénophobe de la part des forces de police sont-ils crédibles lorsqu'ils hurlent que le racisme est structurel et institutionnalisé au sein de l'institution ? L'affirmation que sur les campus américains sévit une « culture systémique du viol » n'est pas admissible, nonobstant l'existence de viols sur les campus américains. Une réalité partielle ne peut pas être instrumentalisée en faveur d'une généralité. Le simplisme ne peut pas s'imposer à la complexité. Déboulonner des statues ou débaptiser des rues au prétexte que les figures concernées incarnent un passé colonial, c'est vider l'histoire de son contexte, c'est vouloir réécrire l'histoire en fonction des idées et des rapports de forces du présent, c'est aussi vouloir effacer l'histoire. Exactement ce que Vladimir Poutine a entrepris en faisant fermer par la Cour suprême la prestigieuse association Mémorial, fondée par Andreï Sakharov il y a trente ans, et chargée de faire la lumière sur les exactions perpétrées par le régime soviétique puis russe.

Presse couarde

Ces revendications maladroites des minorités portent le nom de woke. Woke, qui pourtant, comme le rappelle le journaliste et producteur Brice Couturier, signifie éveil ou réveil. Woke, d'où découle aussi la gangrène nommée cancel culture : la terreur exercée par des militants minoritaires puissamment armés par les réseaux sociaux muselle toute opinion distincte. Pour exemple, celui de la presse : aux Etats-Unis le New York Times a banni en 2019 toute caricature après que l'une d'elles, du Portugais Antonio Antunes - elle exhibait Donald Trump tenant en laisse Benyamin Netanyahou - ait déclenché la colère de lecteurs la jugeant (fallacieusement) antisémite. Deux ans plus tard en France, Xavier Gorce, collaborateur du Monde depuis 18 ans, claquait la porte du quotidien après que la direction ait présenté ses excuses publiques suite à la parution d'un de ses dessins, au motif qu'il pouvait « être lu comme une relativisation de la gravité des faits d'inceste, en des termes déplacés vis-à-vis des victimes et des personnes transgenres ».

Le monde de la connaissance et de l'apprentissage n'est pas en reste. On ne compte plus les cas de conflits entre enseignants et groupuscules identitaires. En 2019, une conférence de Sylviane Agacinski à l'université de Bordeaux fut annulée, sous la pression d'associations étudiantes jugeant la philosophe, opposée à la PMA, « homophobe ». En Grande-Bretagne, sur certains campus universitaires, le climat est devenu si électrique que les démissions s'additionnent. Celle, récente, de la philosophe Kathleen Stock, de l'Université du Sussex, a créé un électrochoc outre-Manche. Son crime ? Considérer le sexe comme une réalité biologique et inaliénable, déclenchant l'ire, devenue insupportable, d'organisations transgenres.

Un défi démocratique

Derrière cette idéologie de l'opprobre et de l'anathème, dans l'humus de laquelle germent l'inquiétante tentation de l'auto-censure et le spectre d'un puritanisme glaçant, non seulement la liberté de penser et de s'exprimer est menacée, non seulement le devoir cardinal d'écouter et de respecter les opinions divergentes est maltraité, mais le fonctionnement même de la démocratie s'en trouve fragilisé. Jusqu'où les exigences des minorités peuvent-elles contester l'arbitrage majoritaire ?

Les prétentions d'intérêts particuliers, catégoriels ou corporatistes, peuvent-elles dicter leur loi à la règle majoritaire, censée refléter l'intérêt sinon général au moins du plus grand nombre ? La tentation de la politique des minorités est un mirage, relève Brice Couturier, auteur de OK Millennials (L'Observatoire, 2021).

« On ne bâtit pas une majorité à partir de la coalition des minorités, puisque ces minorités défendent des intérêts qui peuvent être en conflit ».

La candidate à la primaire écologique Sandrine Rousseau se pensait-elle crédible de composer un programme présidentiel autour d'un tuteur écoféministe ? Quant aux discours extrémistes, leur popularité se sustente abondamment des dérives de la pensée woke ; la rhétorique d'Eric Zemmour s'en repait autant que de l'islam, de l'immigration, ou de l'identité française, ses sujets de prédilection. Ainsi est désormais communément dénoncée la « dictature des minorités », ourdie par des « ayatollahs », des « khmers » ou des « sectateurs ».

Singularité, communauté...

Sont également dépecés de simples mots. Mais quels mots ! Choisissons-en deux emblématiques : singularité et communauté. Dans la singularité prospèrent la richesse d'un corps et d'une conscience, celle des aspérités, de l'altérité et même de la fragilité de l'individu qui la cultive. Mais lorsqu'elle devient le porte-étendard d'une revendication frénétique, d'un militantisme convulsif qui nie autrui et déchaîne l'ostracisme, elle se vide de sa substantifique moelle. Elle n'est plus un trésor à même de questionner et de fédérer, elle devient un fiel qui morcelle et ségrège. Remémorons-nous le débat, inouï, qui suivit la prestation de la jeune poétesse noire Amanda Gorman lors de l'investiture de Joe Biden : d'aucuns au sein de la communauté « afro » jugèrent que seul un traducteur noir était habilité à s'emparer de ce texte, puisque seul un noir pouvait en éprouver la puissance émotionnelle.

Communauté, justement. L'un des effets délétères de la culture woke est d'homogénéiser, de standardiser voire même de « purifier » les groupes sociaux, d'enfermer les minorités dans leur niche et simultanément d'exclure les étrangers de cette dernière. En d'autre termes, d'« archipéliser » et de communautariser la société plutôt que d'abattre les murailles qui la fragmentent et ghettoïsent. Ou comment s'imposent la négation de la diversité, l'impossibilité de vivre ensemble, le rejet de l'universalisme hérité des Lumières. Cette communautarisation de la collectivité déshonore le principe de communauté, prégnant au sein des minorités, au nom duquel on est lié à d'autres par une histoire, un territoire, une culture, une religion sans pour autant se soustraire à l'essentiel : l'inclusion de tout autre, dans l'accueil de sa différence. La communautarisation brandie par certaines groupes sociaux est un défi à la communauté des destins.

... et solidarité défigurées

Et l'actualité pandémique met particulièrement en lumière les ravages qu'une minorité peut provoquer. Ainsi celle des opposants au vaccin contre le covid-19, qu'alimente une propension irrationnelle au complotisme, à la subversion, au fantasme « alibéral », à l'obscurantisme, à la défiance envers les institutions, la science et la médecine. Et à l'égoïsme, si l'on évalue les conséquences sociétales de leur jusqu'au-boutisme : personnel soignant épuisé, opérations déprogrammées, drames humains dans des hôpitaux engorgés ; monde de la culture dévasté ; jeunesse groggy ; filières économiques bouleversées et aventures entrepreneuriales anéanties ; disparition d'emplois... Des contestataires antivax paralysent illégalement les Antilles quand des millions d'habitants de pays pauvres voisins attendent désespérément des doses pour échapper à la mort.

Et les vicissitudes extrémistes de cette minorité ouvrent la boîte de Pandore, celle de contre-réactions tout aussi insupportables : ainsi le débat éthique sur la hiérarchisation des malades accueillis en réanimation ou la participation des victimes du covid-19 non vaccinées au financement de leur hospitalisation. Comme ce fut le cas avec l'abrogation de la peine de mort, la République a le devoir de ne pas succomber à la tentation populiste et à l'ivresse démagogique, de « tirer vers le haut » une conscience collective majoritairement prisonnière de pulsions sommaires. Existe-t-il pire perspective qu'« œil pour œil dent pour dent » ?

Le corps est le bien le plus intime, il est celui qu'aucune intervention extérieure ne devrait pouvoir aliéner ou s'approprier ; mais lorsque le corps d'autrui dépend du sort que l'on destine à son propre corps, l'exercice de la responsabilité adopte un autre sens - une réciprocité qui vaut aussi pour la liberté. L'exemple de cette minorité d'opposants au vaccin met en lumière la principale victime de la dérive woke : la solidarité. Celle qui transcende les cloisonnements et sublime les différences, celle qui cimente la société et rassemble vers un destin partagé. Voilà pourquoi, contrairement aux raccourcis, la sacralisation aveugle des minorités dans le déni de leurs outrances n'est pas une valeur de gauche. Au contraire. Et à ce titre, que le gouvernement allemand du nouveau chancelier social-démocrate Olaf Scholz décrète la vaccination obligatoire n'est pas fortuit.

Deux poids deux mesures

Et de solidarité il est question lorsque les revendications parfois totalitaires de minorités sont mesurées aux persécutions ou aux humiliations qu'éprouvent dans le silence bien d'autres minorités, partout dans le monde : femmes en Afghanistan, homosexuels en Egypte, chrétiens en Inde, musulmans en Chine, albinos en Afrique... et la liste est immense, nombre de pays martyrisant plusieurs minorités - comment vivre à Kaboul lorsqu'on est femme, lesbienne et athée ? Il y a une forme d'indécence d'hurler les protestations de certaines minorités en occident quand la situation dramatique de ces invisibles ne bénéficie d'aucun porte-voix... y compris de leurs alter ego des nations aisées et démocratiques. On aimerait entendre les partisans de l'écriture inclusive et les défenseurs du pronom personnel iel manifester devant l'ambassade d'Arabie saoudite et exiger la liberté pour les femmes et les homosexuels - et celle des apostats, des convertis, des blasphémateurs, des adultérins, des journalistes, des syndicalistes.

Lors des récentes fêtes de fin d'année, je suis parti en famille découvrir la nature, la culture et le patrimoine savoureux d'Oman. Au nom de l'empreinte écologique, dois-je m'en cacher ? Dois-je redouter l'avanie ? Doit-on se cacher d'écouter un vieux standard de Marie Laforêt ou de Michel Sardou et de regarder un classique d'Alain Delon ou de Gérard Depardieu au prétexte qu'ils seraient conservateurs, réactionnaires, et cultiveraient des amitiés ou des velléités condamnables ? Doit-on se cacher de rire devant l'outrance misogyne de Jean Yanne et de Bertrand Blier, ou face aux irrésistibles railleries que Blanche Gardin réserve à un féminisme égaré ? Doit-on se cacher de s'émerveiller devant une toile de Balthus ou de Nolde au motif que le premier peignit la nudité d'adolescentes et le second s'acclimata spécieusement des doctrines nazies ? Doit-on se cacher de lire un roman de Céline ou un essai de Finkielkraut ? Personne ne peut en douter : insidieusement la tyrannie des minorités a infiltré les comportements et les jugements, elle a inoculé dans le dialogue et les relations humaines un venin : celui-ci tue la nuance, le respect, la considération de la différence. Et la complexité. De ce tourment, aucune collectivité n'est épargnée : pas même la famille. Ni l'entreprise.

Discrimination positive, l'entreprise en exemple

Chez cette dernière en effet, comment continuer de penser, de s'exprimer, de décider librement sans redouter que chaque parole soit épiée, passée au gril et possiblement blâmée ? Et comment traiter avec justesse les minorités sans déséquilibrer un collectif social par nature vulnérable ? S'invite alors dans le débat le dispositif de discrimination positive. Un serpent de mer, régulièrement fustigé et par nature polémique. Non sans raison. Pour exemple, le monde de la musique classique subit aujourd'hui une vague de « décolonisation » sans précédent : au sein de formations anglo-saxonnes, des musiciens sont sommés de laisser leur place au prétexte qu'ils sont... blancs. En ligne de mire, une sensible équation : l'enjeu, légitime, de diversité et de mise en lumière des minorités, peut-il être accompli sans risquer de reléguer au second rang l'exigence d'excellence - en l'occurrence, indique le chroniqueur Michel Guerrin (Le Monde, 30 décembre), les candidats d'origine « noire, hispanique ou arabe sont rares » ?

Toutefois, il n'est pas contestable que le mécanisme de discrimination positive a aussi fait ses preuves. Sans la loi Copé - Zimmermann de 2011 instaurant des quotas de femmes dans les conseils des entreprises, peut-on croire que l'égalité des sexes aurait connu un substantiel progrès ? Et que cette logique réservée aux conseils infuserait l'ADN de l'entreprise et se propagerait à la composition des comités exécutifs et à la désignation des postes décisionnels ? Certes, il demeure une marge de progrès importante, notamment en matière de salaire ; mais n'est-ce pas à cette contrainte légale que les femmes doivent l'amélioration significative de leur condition professionnelle ?

Cette dernière en est une bonne illustration : tout progrès dans la reconnaissance d'un groupe social rudoyé ou d'une minorité convoque un mouvement de balancier. Les revendications sont d'abord éruptives - une radicalité nécessaire pour révéler une injustice et « crever l'abcès » -, et au fur et à mesure de la prise de conscience collective et de progrès concrets, elles se diluent dans de plus justes proportions, qui autorisent la pacification puis la réconciliation. Mais 2022 n'est pas le siècle dernier. L'autocentrisme symptomatique des mouvements identitaires actuels et qu'encourage la culture woke est exacerbé par un outil qui n'existait alors pas : les réseaux sociaux. Ils permettent de diffuser le plus bruyamment possible le cri des revendications et ainsi d'effrayer les « ennemis » de la minorité. Et ils (se) nourrissent (d') un redoutable poison : le narcissisme, le culte de l'individualisme. Ce qui n'autorise guère à l'optimisme.

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Commentaires 8
à écrit le 06/02/2024 à 15:43
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Je suis féministe, écologiste, démocrate radicale. Dans mon milieu politique, on cède il est vrai trop souvent au moralisme et à l'intolérance, au point qu'il n'est pas toujours possible d'y mener des débats en interne. Je m'insurge néanmoins dev...

à écrit le 04/05/2022 à 13:13
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Je lisais tranquillement cet article jusqu'à l'émergence évidente de la pensée unique prônée par l'auteur ! Décider que les ignares égoïstes et lâches ont raison face à ceux qui réfléchissent et connaissent très bien le monde. Lisez Hans Ruesch et r...

à écrit le 05/04/2022 à 11:40
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Juste un mot sur les "antivax", la majorité d'entre eux n'interdisent pas la vaccination covid pour ceux qui la veulent mais revendiquent seulement la liberté de ne pas la subir. Etre vacciné tout en restant contagieux, et possiblement contaminé avec...

à écrit le 22/02/2022 à 10:53
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[ Lorsqu'il devient « dictature intellectuelle et morale » ]. Dès l'intro le postulat est défini et il n'y a donc plus lieu de discuter. Inutile d'aller plus loin si vous ne partagez pas l'idée directrice, sauf à chercher le débat stérile. Toutefois...

à écrit le 19/01/2022 à 1:44
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Notre civilisation est basé sur l'Humanisme. L'Humanisme sera notre perte. L'Homme n'est pas fait pour le "vivre ensemble", quand chacun aura compris le précepte on acceptera peut être les différences.

à écrit le 06/01/2022 à 10:54
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je ne suis pas un adepte du woke, mais ces dernières décennies, c'est la dictature du néolibéralisme et de son corollaire, la culture laxisme/agressivité/poudre aux yeux/propagande, qui a saccagé notre monde.

à écrit le 06/01/2022 à 9:37
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C'est comme une collègue qui trouvait injuste que tout dans la société était fait pour les droitiers, et pas les gauchers, en commençant par l'écriture ou les poignées de portes !!! Etonnant que le wokisme n'est pas encore pris cette revendication co...

à écrit le 06/01/2022 à 8:14
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Un effet lié à internet qui nous informe copieusement tandis que les peuples du monde habitués à l'information tronquée des médias de masse se réveillent en plein cauchemar en hurlant alors ce sont ceux qui se sentent les plus trahis, les plus stigma...

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