La mobilité : une liberté fondamentale en danger avec Le Pen !

Pourquoi nous voterons Emmanuel Macron. Par Dominique Bussereau (LR), Philippe Duron (PS), Jean-Jacques Filleul (PS), Joël Giraud (PRG), François-Michel Lambert, Dominique Orliac (PRG), Bertrand Pancher (UDI) Gilles Savary (PS)

Le premier tour de l'élection présidentielle a rendu son verdict. Nos concitoyens ont qualifié deux candidats et l'esprit de notre système politique impose de respecter ce résultat, au-delà des cheminements personnels et des désillusions.

 Deux offres politiques et sociétales s'offrent au choix des français. Sur le terrain des mobilités, l'opposition des projets est manifeste. Alors que ce sujet a très peu été évoqué durant la campagne du 1er tour, notre frustration est d'autant plus grande qu'il constitue un objet de clivage important entre les deux projets encore en lice.

 Vecteur essentiel

Comme, l'éducation, la santé, le logement, le travail, la mobilité est cœur de nos vies. Elle est le vecteur essentiel d'une vie épanouie de nos compatriotes qui sont des millions à galérer partout en France. En Ile-de-France, la qualité du service des transports collectifs transforme les trajets des usagers en un supplice inacceptable alors qu'il devrait être le temps du bien-être avant ou après une journée de travail. Dans les territoires périurbains, les carences de l'offre de transports collectifs ont érigé la congestion automobile en modèle de déplacement néfaste pour la santé de tous. Dans les territoires ruraux ou les zones de montagne, la vacuité du transport est devenue le marqueur de l'abandon des populations dans leur volonté légitime d'accès aux services de première nécessité. Dans ce sombre tableau, s'ajoute les besoins spécifiques des personnes à mobilité réduite, imparfaitement résolus malgré des efforts importants des autorités organisatrices.

 Sans la mobilité, nul accès à l'emploi, à la formation, aux soins, aux logements, aux centres d'éducation (université, lycées collèges), aux services publics, aux zones de loisirs...

 Le nerf de la compétition économique

Mais la mobilité c'est aussi le nerf de la compétition économique que nos entreprises livrent face aux concurrences mondiales. Sans des réseaux efficaces, correctement maillés et offrant des connectivités de rang mondial, sans des règles du jeu concurrentielle équitables, les chances de nos entreprises nationales sont irrémédiablement obérées.

 La mobilité est également bousculée par des évolutions majeures de notre société : transition écologique et numérique, usages nouveaux tournés vers des logiques de partage par le covoiturage ou l'autopartage, e-commerce, déplacements low-costs, lutte contre le dérèglement climatique et les pollutions urbaines, etc. Elle est au centre d'une réelle politique d'aménagement du territoire que nous appelons de nos vœux.

 La candidate du repli sur soi, de la démagogie, de la désunion

La France a décidément besoin d'un chemin, tenant compte de ces évolutions nouvelles, dans le seul but d'améliorer les déplacements quotidiens de nos concitoyens et garantir la libre circulation des marchandises.

 Il y a celui de la fermeture de nos frontières, de l'isolement de la France, du dressement des citoyens les uns contre les autres. Nous le rejetons sans sourciller. Et il y a celui de l'apaisement de la société, du redressement et de la compétitivité du pays et du modèle européen, des réponses aux besoins de nos concitoyens, de la valorisation de tous nos territoires qui sont autant de force pour le développement de la nation. Nous le choisirons dans ce deuxième tour face au projet de l'obscurantisme.

Pendant que la candidate du repli sur soi propose de fermer nos frontières, Emmanuel Macron propose de relancer le modèle européen en améliorant les conditions des échanges des biens pour une concurrence équitable entre les entreprises en luttant contre le dumping social. Cette liberté de circuler reste un bien inestimable. Qui peut imaginer que nos transporteurs routiers, nos ports, nos aéroports trouveront un marché à la hauteur de leurs ambitions dans une France fermée ?

 Pendant que la candidate de la démagogie se présente aux salariés « pour la photo » sans apporter de solutions, Emmanuel Macron propose de faire de la mobilité un atout et non plus un frein dans le retour à l'emploi.

Cette égalité d'accès élargie aux services publics, aux soins, à l'emploi, aux lieux de loisirs constitue le socle d'une politique de mobilité adossée à des problématiques d'aménagement des territoires, de tous les territoires urbains, périrurbains, ruraux, littoraux ou de montagne.

 Pendant que la candidate de la désunion, des hostilités et de la haine oppose les citoyens les uns aux autres, Emmanuel Macron propose d'intégrer les transitions écologiques et numériques pour apporter des solutions de mobilité partagée et décarbonnée.

Cette fraternité se décline par des propositions qui intègrent la nécessaire adaptation aux besoins de nos concitoyens, où qu'ils vivent, dans le cadre par exemple d'un fonds de soutien aux initiatives locales de soutien à la mobilité ou la réduction massive de la pollution liée aux particules fines par l'alignement de la fiscalité du diesel sur celle de l'essence pendant le quinquennat. Qui peut penser que l'exclusion peut constituer une politique de mobilité à l'heure où celle-ci doit être « inclusive », pour rendre les bons services à la population ?

 Le droit de vote, un bien précieux

La démocratie française fait face à des vents contraires. La présence de la candidate de l'extrême-droite au second tour de l'élection, conjuguée à l'espérance déçue que d'autres candidatures avaient suscitée, conduisent certains de nos concitoyens sur le chemin de l'hésitation, voire de l'abstention. Or, ce droit de vote si chèrement obtenu dans notre histoire, si durement arraché dans de nombreux pays est un bien précieux. Chaque jour, le monde nous offre des exemples dramatiques pour la pensée démocratique des abus et dérives de l'usage du droit de vote.

 En matière de mobilités, l'offre politique de l'entre-deux tours est claire : il y a d'un côté celui qui a placé les mobilités sociale et géographique au cœur du projet collectif de société pour une France en mouvement. A titre d'illustration, en créant une nouvelle offre de transports par autocar, Emmanuel Macron a permis la desserte de nombreux territoires et à près de 7 millions de personnes de voyager depuis août 2015 ! De l'autre, celle qui a fait de l'enfermement mortifère son projet pour une France immobile.

 Liberté, égalité, fraternité, telle est la devise de notre République. Tel est également, dans ce second tour de l'élection présidentielle, le chemin du projet que nous choisissons pour une qualité de service des transports au bénéfice de nos compatriotes et nos entreprises.

 Le 7 mai nous voterons pour Emmanuel Macron.

 Dominique Bussereau (LR), député de Charente-Maritime, ancien Secrétaire d'État aux Transports et à la Mer

Philippe Duron (PS), député du Calvados

Jean-Jacques Filleul (PS), sénateur d'Indre-et-Loire

Joël Giraud (PRG), député des Hautes-Alpes, président du Conseil national de la montagne

François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône

Dominique Orliac (PRG), députée du Lot

Bertrand Pancher (UDI), député de la Meuse

Gilles Savary (PS), député de Gironde

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Commentaires 3
à écrit le 05/05/2017 à 8:23
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La différence entre aujourd'hui et le Moyen Age c'est l'énergie. Comme personne ne parle d'énergie, nous vivons encore au Moyen Age. L'énergie, ça sert à quoi?

à écrit le 04/05/2017 à 19:38
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La concurrence c'est la guerre sans limites! Il faut au contraire la coopération et la régulation! Tous ceux qui ne comprennent pas cette évidence sont des imbéciles!

à écrit le 04/05/2017 à 19:30
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L'union européenne a transformé le travail détaché en dumping social sauvage, vous autres militants de celle-ci n'avaient pas de leçons à donner. La mobilité est un sujet trop important, car intrinsèque à l'humain, c'est en nous depuis la naissan...

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