Notre génération est née avec le changement climatique. Nous sommes la première à en voir concrètement les effets sur notre quotidien et nos lieux de vie. Et jamais aucune autre n'a été aussi inquiète face aux effets du réchauffement : pour 79 % des 15-25 ans, c'est même une préoccupation majeure. Face à ce constat, nous refusons le défaitisme, comme nous écartons les deux écueils de l'indifférence et de la radicalité. L'éveil écologique de notre génération ne doit avoir qu'un seul débouché : l'action.

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C'est pour répondre à cette ambition que Christophe Béchu et Sarah El Haïry ont lancé cette semaine le service civique écologique, qui permettra à chaque jeune Français qui le souhaite de s'engager pour notre pays et pour la planète. Le ministre de la Transition écologique propose d'aller plus loin et de créer un service écologique européen. Nous, présidents des mouvements de jeunesse de la liste Besoin d'Europe, soutenons cette volonté de changer d'échelle et souhaitons porter cette proposition au niveau de l'Union européenne !

Le nombre d'emplois verts a doublé en Europe en vingt ans, il doublera encore dans les cinq prochaines années

Erasmus a marqué l'imaginaire européen des années 1990. Nous croyons que le service écologique européen sera l'Erasmus de notre génération, ce grand projet qui rassemble les jeunesses européennes des années 2020. En dépassant les clivages politiques, osons faire de la transition écologique une cause qui nous mobilise et nous fédère en Européens.

Concrètement, le service écologique européen permettra aux jeunes de s'engager pour plusieurs mois dans une mission environnementale au sein d'une collectivité, d'une association ou d'un opérateur public dans un pays de l'Union européenne. Cette ambition ne doit écarter aucun jeune pour des raisons sociales ou géographiques et il faudra inventer l'accompagnement financier qui permette à tous d'y participer. Les missions devront être variées et contribuer à la préservation de notre patrimoine environnemental européen, dont nous sommes fiers : préservation des espaces naturels protégés et de la biodiversité, lutte contre la pollution plastique, transition énergétique, mobilités vertes...

Surtout, le service écologique européen doit permettre de susciter des vocations et de former les jeunes aux compétences de demain. Le nombre d'emplois verts a doublé en Europe en vingt ans, il doublera encore dans les cinq prochaines années. Mettons la soif d'engagement de la jeunesse européenne au service de la prospérité et de l'innovation de notre continent ! Faisons en sorte que chaque jeune en service écologique européen qui le souhaite se voie proposer un emploi vert à l'issue de sa période d'engagement.

Face au climato-défaitisme des uns, face à la tentation de la violence des autres, face aux radicalités qui menacent notre Europe et son ambition climatique, le service écologique européen peut constituer un grand projet mobilisateur. Avec une vocation : unir les jeunes Européens et mettre leur énergie au service de notre Europe et de notre planète.