Pourtant, lorsqu'elle pose ses valises à Berlin pour travailler dans une startup moderne et branchée de la « Silicon Allee », elle est très enthousiaste ! Ses employeurs lui remettent un 'Welcome kit', lui promettent l'aventure et lui accordent un statut de 'manager'. Très vite elle déchante : statuts précaires, 'novlangue' abrutissante, promesses non-tenues et tâches inintéressantes réalisées à la chaîne pour un salaire misérable. Une critique acerbe de cette nouvelle forme d'aliénation des salariés, voilà tout ce que Mathilde Ramadier ressortira de cette « dictature du cool ».
Elle compile ses expériences et livre son analyse sur cet univers dans un livre choc : « Bienvenue dans le nouveau monde : Comment j'ai survécu à la 'coolitude' des startups ».
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Au début, on vous vend du rêve, des responsabilités, une carrière avec des évolutions rapides, un poste avec du sens et un joli nom, un environnement de travail épanouissant avec des locaux et des collègues sympas.
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On vous demande d'être impliqué (heures sup gratuites), autonome (débrouilles toi tout seul dans un coin) et de prendre des initiatives (sans remettre en cause les décisions ou l'organisation déjà établies).
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Il faut toujours être cool même quand ça ne va pas : il ne faut pas faire de vague ... On vous change de postes, d'horaires et de missions du jour au lendemain au gré des besoins immédiats de l'entreprise ...
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Les missions initiales pour lesquelles vous avez été recrutées sont rapidement oubliées (vos compétences initiales aussi) ... Si on a une difficulté, beaucoup de managers (avec peu voir sans expérience) ne peuvent pas vous aider, eux-même ont une ancienneté à peine plus grande que vous ...
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Si vos résultats ne sont pas à la hauteur, on vous invite à prendre la porte sans analyse de la responsabilité de chacun (objectifs mal définis ou inatteignables, compétences initialement manquantes, organisation mal foutue) : vous aviez pourtant tout l'environnement nécessaire et des collègues sympa pour réussir et cet échec résulte donc uniquement de votre incompétence.
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Au début, on vous vend du rêve, des responsabilités, une carrière avec des évolutions rapides, un poste avec du sens et un joli nom, un environnement de travail épanouissant avec des locaux et des collègues sympas.
On vous demande d'être impliqué (heures sup gratuites), autonome (débrouilles toi tout seul dans un coin) et de prendre des initiatives (sans remettre en cause les décisions ou l'organisation déjà établies).
Il faut toujours être cool même quand ça ne va pas : il ne faut pas faire de vague ... On vous change de postes, d'horaires et de missions du jour au lendemain au gré des besoins immédiats de l'entreprise ...
Les missions initiales pour lesquelles vous avez été recrutées sont rapidement oubliées (vos compétences initiales aussi) ... Si on a une difficulté, beaucoup de managers (avec peu voir sans expérience) ne peuvent pas vous aider, eux-même ont une ancienneté à peine plus grande que vous ...
Si vos résultats ne sont pas à la hauteur, on vous invite à prendre la porte sans analyse de la responsabilité de chacun (objectifs mal définis ou inatteignables, compétences initialement manquantes, organisation mal foutue) : vous aviez pourtant tout l'environnement nécessaire et des collègues sympa pour réussir et cet échec résulte donc uniquement de votre incompétence.
Je vois bien là arriver la critique des journalistes télé qui eux sont bien payés c'est un fait et devraient se demander pourquoi de temps en temps, internet c'est nul et-c... Non internet c'est formidable mais en néolibéralisme c'est vraiment moche mais comme tout le reste de notre économie si on prend ne serait ce que quelques temps pour en faire le bilan.
Il faut sortir de la pensée binaire, à l'heure où les ordinateurs sont en train de nous remplacer il faut se servir de ce qu'ils n'auront jamais, du moins pas tout de suite et de loin, de notre cerveau et de son incroyable capacité à analyser les phénomènes, grâce justement à sa pensée multiple bien plus efficace, bien plus riche, celle qui nous caractérise depuis des millénaires.
Penser binaire c'est se soumettre à la loi des ordinateurs qui en plus nous battront toujours sur ce terrain là.