Quels sont les secteurs euphoriques dans la reprise ?

La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, les secteurs euphoriques dans la reprise

La liste est volontairement limitée à quatre. Un quatuor de grands secteurs qui vont bénéficier à plein de la reprise, et dont le rôle d'entrainement est important.

Aéronautique : + 4% en 2018, pic historique en 2017

L'industrie aéronautique en fait partie. Emmenée par son vaisseau amiral Airbus, c'est l'une des rares branches industrielles capable de valoriser la demande mondiale qui lui est adressée. Avec 755 commandes nettes supplémentaires engrangées en 2017, l'avionneur et ses sous-traitants peuvent voir l'avenir en rose : la production fin 2017 est à son pic historique, et 2018 s'annonce encore meilleure avec une activité prévue en hausse de 4%.

Avec une croissance prévue du trafic aérien (que ce soit par Boeing ou par Airbus) d'un peu moins de 5% par an en moyenne au cours des 20 prochaines années, la flotte mondiale est appelée à doubler.

Automobile : immatriculations, production et investissements au beau fixe

Autre secteur à partager la tête d'affiche, l'automobile, qui surfe à la fois sur une demande intérieure dynamique, et une demande européenne revigorée. A plus de deux millions, les immatriculations de véhicules particuliers sont à leur plus haut niveau depuis 2011 en France. La barre des 15 millions a quant à elle été franchie l'année dernière en Europe, au plus haut depuis 2007 malgré l'enfoncement du marché britannique.

Cela se ressent sur les chaines de production françaises : près de 2,2 millions de véhicules particuliers auront été assemblés l'année dernière. C'est un pic de production depuis 2013. Et compte tenu des perspectives d'activité, le millésime 2018 s'annonce encore meilleur. En outre, le site France séduit toujours comme en témoigne les annonces coup sur coup de deux constructeurs étrangers : Daimler (construction d'un second véhicule au côté de la Smart à partir de 2019), et Toyota (investissement de 300 millions d'euros pour faire passer sa capacité d'assemblage à 300.000 véhicules par an contre 230.000 aujourd'hui).

Tourisme : record en vue

Un autre gros bloc va également bénéficier à fond de la reprise. Ce n'est pas un secteur proprement dit mais une filière, celle du tourisme. 2017 a été un excellent cru pour le tourisme mondial, avec un nombre de visiteurs en hausse de 7%, à 1,3 milliard. Le tourisme étant fortement lié à l'activité économique, la reprise mondiale a dopé les envies de voyages et la France en a profité.

Après deux années de faiblesse liée aux actes terroristes, le nombre de visiteurs étrangers a progressé de 8% pour se rapprocher de la barre des 89 millions. C'est bon pour toutes les professions gravitant autour des activités touristiques, comme l'hôtellerie : le nombre de nuitées effectuées par les touristes étrangers est repartie en flèche et se situe à un pic depuis 2010. Une bonne dynamique externe mais également interne ont dopé les recettes, et compte tenu des perspectives de croissance, 2018 s'annonce un cran au-dessus. Là aussi, un nouveau record sera battu.

Conseil : la transformation numérique surfe sur la croissance et l'investissement

Dernier membre du quatuor, le vaste ensemble du conseil aux entreprises. Croissance économique, investissement, dynamique entrepreneuriale soutiennent fermement l'activité. A ces trois forces traditionnelles s'ajoute une nouvelle poule aux œufs d'or : la transformation numérique. L'irruption du digital dans les organisations suppose des transformations organisationnelles majeures, synonymes de besoins importants en matière de conseil et d'accompagnement, et cela à tous les niveaux de l'entreprise : tête de groupe, directions générales des business units, directions fonctionnelles/opérationnelles.

Ces missions représentent maintenant 17% en moyenne de l'activité des cabinets de conseil en stratégie et en organisation selon Consult in France, mais déjà près d'un tiers de l'activité pour ceux dont le chiffre d'affaires est compris entre 30 et 50 millions d'euros. Les entreprises de services numériques bénéficient, naturellement, de cette nouvelle vague.

>> Plus de vidéos sur le site Xerfi Canal, le médiateur du monde économique

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Commentaires 3
à écrit le 03/02/2018 à 8:30
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Ce qui sauve notre économie, c'est l'énergie nucléaire. Dire que certains rigolos veulent supprimer ce type d'activité en France. Ce sont des empoisonneurs, pour reprendre une expression de Benjamin Franklin.

à écrit le 02/02/2018 à 15:46
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Et l'énergie, ça sert à quoi? Nous ne sommes plus au moyen age! Réveillez vous! Lisez la page 12 de la note n°6 du CAE. Il faut financer les retraites par une taxe sur l'énergie, et en plus, cela réduit le chomage et protège le climat. Comment faire ...

à écrit le 02/02/2018 à 13:25
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"Dernier membre du quatuor, le vaste ensemble du conseil aux entreprises." Alors ça ça coûte très cher au consommateur hein... Rien de mieux que ces institutions de planqués obscures dont on ne sait pas trop à quoi elles servent mais qui gagnent e...

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