Régionales : en Île-de-France, Pulvar mise sur l'écologie solidaire au sortir de la crise sanitaire

La candidate à la succession de Valérie Pécresse à la tête de la région francilienne veut mettre les « pollueurs » à contribution pour financer la gratuité des transports. Si elle est élue présidente du conseil régional, Audrey Pulvar créera également une banque publique régionale pour l'emploi local ainsi qu'un corps civil de transition écologique et solidaire.
César Armand
Pour lier la décarbonation des mobilités et l'économie francilienne, Audrey Pulvar veut créer une banque publique régionale « pour investir dans l'emploi local et la conversion écologique » abondé par un livret A régional. Objectif : lever un milliard d'euros sur cinq ans, dont la moitié venant de partenaires privés.
Pour lier la décarbonation des mobilités et l'économie francilienne, Audrey Pulvar veut créer une banque publique régionale « pour investir dans l'emploi local et la conversion écologique » abondé par un livret A régional. Objectif : lever un milliard d'euros sur cinq ans, dont la moitié venant de partenaires privés. (Crédits : Reuters)

Audrey Pulvar persiste et signe. Si elle est élue présidente de région, la cheffe de file d'Île-de-France en commun (Allons enfants, Écolos solidaires, Parti socialiste, Parti radical de gauche, Place publique, Gauche républicaine et socialiste, Mouvement républicain et citoyen) réalisera la gratuité des transports en commun.

A rebours de la présidente-candidate Valérie Pécresse qui fustige une proposition « démagogique » d'un coût de 10,8 milliards d'euros, dont 4 venant des usagers, Audrey Pulvar a chiffré cette proposition à 2,5 milliards d'euros. A commencer pour les moins de 18 ans et les 18-25 étudiants ou demandeurs d'emplois dès le 1er septembre 2021 pour un coût total de 109 millions d'euros. Avant 320 millions d'euros en 2022.

Lire aussi : Régionales en Île-de-France : pourquoi Valérie Pécresse sort du bois

Les « pollueurs » mis à contribution

Seront mis à contribution les « pollueurs », c'est-à-dire les transporteurs routiers, les plateformes des commerce en ligne ainsi que les contribuables les plus aisés. L'adjointe d'Anne Hidalgo chargée de l'alimentation durable, de l'agriculture et des circuits courts en oublierait presque qu'il lui faudra obtenir l'aval du Parlement avant de créer tout nouvel impôt.

« L'investissement sera toujours aussi important pour développer le maillage comme pour améliorer la sécurité et la desserte », a poursuivi la candidate aux scrutins des 20 et 27 juin. Annonçant des « Conférence de desserte » dans chacun des départements franciliens au lendemain de l'élection.

Une banque publique régionale

Le « RER Vélo », volonté affichée et partagée par tous les candidats aux élections municipales et intercommunales de 2020 quelle que soit leur étiquette politique, figure également à son agenda. Pour cela, elle créera des places de vélo sécurisées, pérennisera les coronapistes de la même manière qu'elle accompagnera le déploiement de navettes électriques dans les zones d'activités commerciales et qu'elle appellera les entreprises à privilégier l'autopartage et le covoiturage.

Pour lier cette décarbonation des mobilités et l'économie francilienne, Audrey Pulvar créera aussi une banque publique régionale « pour investir dans l'emploi local et la conversion écologique » abondé par un livret A régional. Objectif : lever un milliard d'euros sur cinq ans, dont la moitié venant de partenaires privés. A titre de comparaison, le « marcheur » Laurent Saint-Martin veut créer un fonds populaire d'investissement de 600 millions d'euros.

Lire aussi : Un fonds populaire d'investissement de 600 millions pour remporter l'Île-de-France

Un corps civil de transition écologique et solidaire

L'adjointe à la maire de Paris devrait en outre se rappeler que la création de société mixtes publiques-privées peut prendre du temps. Lors de son lancement de campagne en février 2020, Anne Hidalgo avait promis la création d'une foncière proposant de la location à des prix abordables dotée d'1 milliard d'euros de la Ville, de 2 milliards d'une institution type Caisse des Dépôts et de 3 milliards d'acteurs privés comme Nexity, afin de lever 20 milliards d'euros et de reconquérir 30.000 logements sur le parc privé. Force est de constater que sa naissance prend du retard. « Nous y travaillons », assurait Ian Brossat à La Tribune en janvier dernier.

Outre un plan d'urgence pour les commerçants locaux, des subventions pour les associations de proximité, Audrey Pulvar souhaite par ailleurs instaurer un « corps civil de transition écologique et solidaire ». Autrement dit de 50.000 jeunes dans un volontariat d'entreprise « vert ». Un dispositif qui n'est pas sans rappeler le volontariat territorial en entreprise « vert » du ministère de la Transition écologique, porté par Bpifrance et l'Ademe. De la même façon que la candidate proposera 10.000 emplois « rebond vert » dans l'économie sociale et solidaire.

ZOOM - Les têtes de liste, département par département

A Paris (75), Audrey Pulvar, cheffe de file régional et adjointe à la maire de Paris depuis 2020 chargée de l'alimentation durable, de l'agriculture et des circuits courts.

En Seine-et-Marne (77), Paul Miguel, conseiller municipal de Lognes de 1986 à 2020, ex-président (PS) de la communauté d'agglomération Paris-Vallée-de-la-Marne, ancien président de l'établissement public d'aménagement de Marne-la-Vallée (2014-2016).

Dans les Yvelines (78), Dieynaba Diop, conseillère municipale des Mureaux depuis 2008, adjointe au maire depuis 2014 chargée de la culture, porte-parole du Parti socialiste depuis 2019.

Dans l'Essonne (91), Jérôme Guedj, conseiller départemental (PS) de l'Essonne après en avoir été le premier vice-président de 2008 à 2011 puis le président de 2011 à 2015, ancien député (2012-2014).

Dans les Hauts-de-Seine (92), Nadège Azzaz, maire (PS) de Châtillon depuis 2020, conseillère régionale depuis 2015, ex-présidente du groupe « socialiste, écologique et progressiste Ensemble l'Île-de-France » (2018-2020).

En Seine-Saint-Denis (93), Bertrand Kern, maire (PS) de Pantin depuis 2001, conseiller départemental depuis 2015, ancien député (1998-2002).

Dans le Val-de-Marne (94), Hélène de Comarmond, maire (PS) de Cachan depuis 2018, vice-présidente du conseil départemental depuis 2015.

Dans le Val-d'Oise (95), Rachid Temal, sénateur (PS) depuis 2017, conseiller régional de 2015 à 2017.

César Armand

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 17
à écrit le 12/05/2021 à 11:48
Signaler
Une tarte à la crème pour gogo, il va falloir prévoir une place dans le classement du QUID, elle est plus forte que les verts , il va falloir qu'ils laissent la place à plus fort qu'eux pour la présidentielle .

à écrit le 12/05/2021 à 9:08
Signaler
On ne fait pas une politique avec des idées fumeuses mais avec des actions. Chère Madame Pulvar nous vous écoutons.

à écrit le 11/05/2021 à 18:46
Signaler
Bullshit de bobo branchouille. Solidarité veut dire sortez votre chéquier pour entretenir les ratés du système.

le 12/05/2021 à 11:02
Signaler
Oui, en français ça donne ça

le 14/05/2021 à 13:34
Signaler
"sortez votre chéquier " Ah on peut encore payer en région parisienne ? Par chez nous c'est devenu vraiment compliqué à moins de laisser une pierre de jade en gage au moins ! "entretenir les ratés du système. " Juger les autres c'est se d...

à écrit le 11/05/2021 à 18:02
Signaler
elle veut plutot sortir de la crise de sa non election remarquez, quand on est le defenseur.SEUSES des orphelins sans papiers, des femmes feministes qui estiment que la femme est plus egale que l'homme, quand on fait des # a longueur de journee, et ...

à écrit le 11/05/2021 à 17:53
Signaler
Il y a vingt ans les chinois allaient en vélos et maintenant ils roulent en auto. Dans moins que cela , nous passerons de l'auto au vélo. Dois je sortir ma veste col mao ?

le 12/05/2021 à 18:45
Signaler
Est ce que vous êtes blanc au fait ? Attention car Audrey veille. Finalement, vous devez vous taire définitivement, c’est plus prudent. Audrey vous prêtera le chatterton d’hidalgo un moment seulement car elle a bien besoin pour décorer Paris.

à écrit le 11/05/2021 à 17:34
Signaler
C’est embêtant Audrey car il y a encore beaucoup d’électeurs blancs en IDF. Mais ne désespère pas, dans 15 ans, vous gagneras avec tes ami.e.s.bête.s chaque élection.ne.es. Et les franciliens vivront un bonheur universel.le.les.lent. Celui que Robe...

le 11/05/2021 à 17:59
Signaler
Pas mieux...

le 12/05/2021 à 10:20
Signaler
commentaire raciste signalé

le 12/05/2021 à 18:56
Signaler
Il va vous faire couler un bain rue Lauriston. Mais un bain social et écologique évidemment.

le 14/05/2021 à 10:28
Signaler
@ multipseudos: "Il va vous faire couler un bain rue Lauriston. Mais un bain social et écologique évidemment. " Tu es tellement ancré dans ton, idéologie que tu en est incompréhensible, tes fixettes ne sont pas celles de notre pays ahuri. O...

à écrit le 11/05/2021 à 17:32
Signaler
Avec Pulvar vive l’écologie punitive

à écrit le 11/05/2021 à 16:38
Signaler
Il est totalement aberrant que depuis des décennies nous laissions se multiplier tout ces poids lourds, pire même les LREM ont accentué leur capacité de charge de 4 tonnes, qui polluent en masse, qui anéantissent nos infrastructures routières, surtou...

le 11/05/2021 à 17:14
Signaler
C'est pas NSarko qui a autorisé les super poids lourds ? Décret n° 2011-64 du 17 janvier 2011 (le décret modifie l'article R. 312-4 du code de la route et porte la limite du poids total autorisé en charge des poids lourds de 40 à 44 tonnes, avec comm...

le 12/05/2021 à 9:07
Signaler
"C'est pas NSarko qui a autorisé les super poids lourds ?" Possible, il faut dire que Macron et Sarkozy se répondent bien quand même. "Pour dégager moins de CO2." Sauf que 4 tonnes en plus ça fait plus de consommation mais cela accentue f...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.