
Audrey Pulvar persiste et signe. Si elle est élue présidente de région, la cheffe de file d'Île-de-France en commun (Allons enfants, Écolos solidaires, Parti socialiste, Parti radical de gauche, Place publique, Gauche républicaine et socialiste, Mouvement républicain et citoyen) réalisera la gratuité des transports en commun.
A rebours de la présidente-candidate Valérie Pécresse qui fustige une proposition « démagogique » d'un coût de 10,8 milliards d'euros, dont 4 venant des usagers, Audrey Pulvar a chiffré cette proposition à 2,5 milliards d'euros. A commencer pour les moins de 18 ans et les 18-25 étudiants ou demandeurs d'emplois dès le 1er septembre 2021 pour un coût total de 109 millions d'euros. Avant 320 millions d'euros en 2022.
Les « pollueurs » mis à contribution
Seront mis à contribution les « pollueurs », c'est-à-dire les transporteurs routiers, les plateformes des commerce en ligne ainsi que les contribuables les plus aisés. L'adjointe d'Anne Hidalgo chargée de l'alimentation durable, de l'agriculture et des circuits courts en oublierait presque qu'il lui faudra obtenir l'aval du Parlement avant de créer tout nouvel impôt.
« L'investissement sera toujours aussi important pour développer le maillage comme pour améliorer la sécurité et la desserte », a poursuivi la candidate aux scrutins des 20 et 27 juin. Annonçant des « Conférence de desserte » dans chacun des départements franciliens au lendemain de l'élection.
Une banque publique régionale
Le « RER Vélo », volonté affichée et partagée par tous les candidats aux élections municipales et intercommunales de 2020 quelle que soit leur étiquette politique, figure également à son agenda. Pour cela, elle créera des places de vélo sécurisées, pérennisera les coronapistes de la même manière qu'elle accompagnera le déploiement de navettes électriques dans les zones d'activités commerciales et qu'elle appellera les entreprises à privilégier l'autopartage et le covoiturage.
Pour lier cette décarbonation des mobilités et l'économie francilienne, Audrey Pulvar créera aussi une banque publique régionale « pour investir dans l'emploi local et la conversion écologique » abondé par un livret A régional. Objectif : lever un milliard d'euros sur cinq ans, dont la moitié venant de partenaires privés. A titre de comparaison, le « marcheur » Laurent Saint-Martin veut créer un fonds populaire d'investissement de 600 millions d'euros.
Un corps civil de transition écologique et solidaire
L'adjointe à la maire de Paris devrait en outre se rappeler que la création de société mixtes publiques-privées peut prendre du temps. Lors de son lancement de campagne en février 2020, Anne Hidalgo avait promis la création d'une foncière proposant de la location à des prix abordables dotée d'1 milliard d'euros de la Ville, de 2 milliards d'une institution type Caisse des Dépôts et de 3 milliards d'acteurs privés comme Nexity, afin de lever 20 milliards d'euros et de reconquérir 30.000 logements sur le parc privé. Force est de constater que sa naissance prend du retard. « Nous y travaillons », assurait Ian Brossat à La Tribune en janvier dernier.
Outre un plan d'urgence pour les commerçants locaux, des subventions pour les associations de proximité, Audrey Pulvar souhaite par ailleurs instaurer un « corps civil de transition écologique et solidaire ». Autrement dit de 50.000 jeunes dans un volontariat d'entreprise « vert ». Un dispositif qui n'est pas sans rappeler le volontariat territorial en entreprise « vert » du ministère de la Transition écologique, porté par Bpifrance et l'Ademe. De la même façon que la candidate proposera 10.000 emplois « rebond vert » dans l'économie sociale et solidaire.
ZOOM - Les têtes de liste, département par département
A Paris (75), Audrey Pulvar, cheffe de file régional et adjointe à la maire de Paris depuis 2020 chargée de l'alimentation durable, de l'agriculture et des circuits courts.
En Seine-et-Marne (77), Paul Miguel, conseiller municipal de Lognes de 1986 à 2020, ex-président (PS) de la communauté d'agglomération Paris-Vallée-de-la-Marne, ancien président de l'établissement public d'aménagement de Marne-la-Vallée (2014-2016).
Dans les Yvelines (78), Dieynaba Diop, conseillère municipale des Mureaux depuis 2008, adjointe au maire depuis 2014 chargée de la culture, porte-parole du Parti socialiste depuis 2019.
Dans l'Essonne (91), Jérôme Guedj, conseiller départemental (PS) de l'Essonne après en avoir été le premier vice-président de 2008 à 2011 puis le président de 2011 à 2015, ancien député (2012-2014).
Dans les Hauts-de-Seine (92), Nadège Azzaz, maire (PS) de Châtillon depuis 2020, conseillère régionale depuis 2015, ex-présidente du groupe « socialiste, écologique et progressiste Ensemble l'Île-de-France » (2018-2020).
En Seine-Saint-Denis (93), Bertrand Kern, maire (PS) de Pantin depuis 2001, conseiller départemental depuis 2015, ancien député (1998-2002).
Dans le Val-de-Marne (94), Hélène de Comarmond, maire (PS) de Cachan depuis 2018, vice-présidente du conseil départemental depuis 2015.
Dans le Val-d'Oise (95), Rachid Temal, sénateur (PS) depuis 2017, conseiller régional de 2015 à 2017.
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