Régionales : l’Île-de-France, une région de plus en plus riche ?

RÉGIONALES. Avec 31% du PIB national, l'Île-de-France a été, est et restera une région riche. Même l'industrie attire 40% des dépenses nationales de R&D, de la même façon que le tourisme va redevenir une force, après la sortie de crise.
César Armand
34% des cadres français y travaillent de la même manière que 25% des écoles d'ingénieurs, 23% des universités et 22% des écoles de commerce y sont implantées. Tous les secteurs y sont puissants : du tourisme à la finance, en passant par la mode et le design ou encore l'industrie.
34% des cadres français y travaillent de la même manière que 25% des écoles d'ingénieurs, 23% des universités et 22% des écoles de commerce y sont implantées. Tous les secteurs y sont puissants : du tourisme à la finance, en passant par la mode et le design ou encore l'industrie. (Crédits : iStock)

C'est la région de tous les superlatifs. Selon les chiffres-clés 2020 de l'institut Paris Région, de l'Insee et de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Paris IDF, l'Île-de-France n'occupe que 2% du territoire, mais concentre 18% de la population, 23% des emplois, 31% du produit intérieur brut national et même 4,6% du PIB de l'Union européenne.

L'Île-de-France a été, est et restera une région riche

« Elle est un pays à l'intérieur du pays avec un PIB équivalent à celui des Pays-Bas et supérieur à celui de l'Autriche, de la Belgique ou de la Suède », relève Mickaël Le Priol, économiste au Centre régional d'observation du commerce, de l'industrie et des services de la CCI Paris IDF. « Il est difficile de la comparer à d'autres régions européennes hormis Londres, étant en valeur au niveau de New York, Shanghai ou Tokyo », ajoute-t-il.

L'Île-de-France a été, est et restera une région riche. Elle aurait pu perdre des parts de marchés du fait de rééquilibrages, mais elle demeure toujours aussi importante à l'échelle du pays. Si le PIB francilien représente près d'un tiers du PIB national, c'était déjà le cas il y a dix ans et légèrement moins il y a vingt ans.

« Ce qui est le plus frappant, c'est que Paris et sa région, parfois qualifiées de métropole-musée vieillissante et peu dynamique, soient parvenues à amener son PIB de quelque 400 milliards lors du changement de millénaire à plus de 700 milliards », souligne l'économiste de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris IDF.

40% des dépenses nationales de R&D

34% des cadres français y travaillent de la même manière que 25% des écoles d'ingénieurs, 23% des universités et 22% des écoles de commerce y sont implantées. Tous les secteurs y sont puissants : du tourisme à la finance, en passant par la mode et le design ou encore l'industrie.

« Cette dernière est décrite en perte de vitesse car il y a moins d'usines, moins de chaînes de fabrication, moins de chaînes de montages, mais il y a encore énormément d'emplois industriels », assure Mickael Le Priol. Avec 40% des dépenses hexagonales, « la R&D est essentiellement implantée en Île-de-France », poursuit-il.

Avec 9,2% de la valeur ajoutée francilienne, l'industrie demeure en outre la troisième branche d'activité devant le tertiaire non marchand et le tertiaire marchand. En réalité, l'économie est de plus en plus tertiarisée et il devient de plus en plus difficile de cloisonner l'industrie et les services. « La fabrication de biens industriels va de pair avec des services après-vente », note l'économiste de la CCI IDF.

«  Le tourisme va redevenir une force »

Entre les congrès et les salons qui ont été à l'arrêt pendant des mois et les restaurants moins remplis, le tourisme est, lui, peut-être plus faible aujourd'hui, « mais cela va redevenir une force », affirme Mickaël Le Priol.

De la même façon que malgré la crise, les productions de la construction aéronautique et spatiale figurent en tête des exportations devant les industries automobile et pharmaceutique. « Beaucoup partent de Roissy et de nombreux sous-traitants sont implantés en Île-de-France. Les emplois liés sont d'un nombre équivalent voire supérieur à celui de la région toulousaine », décrypte l'économiste de la CCI IDF.

César Armand

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Commentaires 6
à écrit le 25/05/2021 à 12:30
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de plus en plus riche de pauvres !

à écrit le 24/05/2021 à 18:22
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Le malaise français en pleine lumière.....Pourquoi les autres régions n'arrivent-elles pas comme leurs consœurs européennes à produire plus de richesse???? De tels écarts n'existent nulle part ailleurs eu EU, voire aux USA, Japon etc...

le 25/05/2021 à 15:33
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Si on applique la maxime actuelle taxer plus les riches, il faut taxer plus les habitants de l’IDF il faut taxer plus ceux ci pour redistribuer aux autres régions . D’accord

le 25/05/2021 à 20:29
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la centralisation, du fait les capitaux comme l'a fait macron dépendent donc de "roi te touche dieu te guéri " !!! la corrélation justement de l'inverse vient simplement de l'accaparement par les commis de l'état (ou la coupe réglé par ceux ci de l'é...

à écrit le 24/05/2021 à 10:41
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Si l'ile de France est de plus en plus riche, pourquoi les transports en commun y sont-ils autant subventionnés ? C'est étrange, quand même

le 25/05/2021 à 8:15
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l IDF est fortement subventionné (directement et indirectement) par le reste de la France. si l IDF etait un etat independant, vous croyez vraiment qu ils conserveraient une telle administration et autant de sieges sociaux ?

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