Il y a tout juste un an, Kylian Mbappé égalait le record d'Edinson Cavani en inscrivant un doublé au Vélodrome. Six jours plus tard, il devenait l'unique meilleur buteur de l'histoire du PSG. Qui avait mis les petits plats dans les grands pour fêter sa star, comme neuf mois plus tôt quand elle avait paradé avec le maillot floqué 2025 de sa prolongation surprise. « C'est un privilège d'être un joueur du PSG, de ce club historique, le plus grand de France », avait harangué Mbappé avant d'évoquer son avenir : « Toujours plus haut, tant que c'est ici je pense qu'il n'y aura pas de problème. » Ce ne sera donc pas ici, puisqu'il avait signé pour deux années plus une en option et qu'il a fait savoir à sa direction qu'il quitterait Paris cet été.
Contre Rennes (17 h 05), il reviendra au Parc des Princes pour la première fois depuis que l'info est sortie. L'accueil sera en partie éclipsé par l'hommage à Arthur Jorge, l'entraîneur portugais du deuxième sacre, décédé cette semaine. La notion de service rendu et de légitimité au départ prévalant globalement sur le lapin posé au projet dont il était la pierre angulaire, la politesse devrait l'emporter. Selon le parcours en Coupe de France et en Ligue des champions, il reste entre sept et dix matchs à domicile aux supporters de la capitale pour profiter de lui.
« Entrepreneur de lui-même »
« Il y a un profond respect au regard de ses records, mais il ne laissera pas la même trace que des joueurs pourtant moins forts que lui, estiment Jean-Baptiste Guégan et Clément Pernia, dont l'ouvrage Révolution Mbappé (Michel Lafon) sortira le 7 mars. Ce n'est pas un joueur qui a suscité une émotion folle. » Trop « entrepreneur de lui-même » et assumant d'être centré sur ses stats à la manière d'un joueur NBA, selon eux.
L'homme aux 243 buts sous le maillot parisien a encore quelques records plus ou moins anecdotiques à aller chercher. Il avait attaqué 2024 en s'adjugeant celui de meilleur buteur de l'Histoire au Parc (113 en l'état). Deux mois plus tard, l'avenir des deux actifs majeurs du club a pris un sacré virage, subi par le PSG dans les deux cas, et laissant entrevoir des changements fondamentaux à court et à moyen terme. « Le Parc, c'est fini », a décrété Nasser Al-Khelaïfi face à la énième confirmation que la mairie refusait de le vendre. Le patron qatarien ne s'est pas encore autoparaphrasé pour Mbappé. Mais il ne reste plus qu'à le faire.
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