Dès sa création, il y a près de 20 ans, la société ThomasLloyd s'est intéressée à l'environnement et au financement d'infrastructures à visées environnementales pour ses investissements. C'est donc bien avant les institutions financières qui se sont depuis essayées à l'impact, qu'elle a perfectionné son approche qui va aujourd'hui bien au-delà des écogestes et des discours en faveur de l'environnement tenus par certaines entreprises ou investisseurs professionnels.
S'il existe aujourd'hui des standards communs en matière d'investissement à impact, tels que l'intentionnalité et « l'additionnalité » - autrement dit, il faut d'abord vouloir obtenir un impact et s'assurer de l'ajout positif de l'opération - pour ThomasLloyd, la notion d'impact a pris une tout autre dimension, encore plus concrète. Certes, pour espérer créer de l'impact, il faut forcément investir. Mais pas question de se contenter d'échanger des titres financiers types actions ou obligations, même estampillés ESG, avec d'autres acteurs sur les marchés financiers. Il faut, avec un nouvel apport de fonds, travailler directement sur le terrain afin de développer des infrastructures d'énergies durables et idéalement générer un impact social, économique et environnemental positif et mesurable.
La création d'emplois, clé de l'impact
Ces infrastructures permettent d'abord d'améliorer la qualité de l'air, souvent pollué par les industries locales, que les habitants alentour respirent. Ensuite, elles génèrent, au-delà de l'énergie elle-même, de nouveaux emplois, le développement d'infrastructures étant une activité à forte intensité de main-d'œuvre pour la construction et la maintenance. Des emplois pérennes et de bon niveau, de surcroît. Les experts de ThomasLloyd sont d'ailleurs convaincus que la clé de l'impact, social et environnemental, passe non seulement par la création d'emplois, mais surtout par celle "d'emplois verts" bien différents de ceux qui ont servi jusqu'à présent à exploiter la planète. Mieux, « l'emploi généré par ces investissements dans les infrastructures apporte aussi de la sécurité, de la responsabilité, de la dignité et de la stabilité aux familles. Et il contribue à instaurer du respect pour les institutions », assure Nick Parsons, qui dirige la recherche de ThomasLloyd. Autant dire que ces investissements ont une portée sociétale qui va bien au-delà du simple déploiement d'infrastructures. C'est au développement humain qu'ils contribuent.
Cap sur l'Asie
Pour ce faire, ThomasLloyd a décidé d'entrée de jeu de privilégier l'Asie pour ses investissements en infrastructures d'énergies durables. Une stratégie dont l'objectif est de traiter les problèmes à la source. En effet, par sa forte croissance, la région Asie-Pacifique fait partie des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre. « C'est donc en investissant dans cette région que nous aurons le plus fort impact en matière de réduction des émissions de CO2 », explique Nick Parsons. En outre, la population de la région devrait continuer de croître - de 650 millions de personnes sur les trente prochaines années, selon les estimations, soit l'équivalent de dix fois la population française actuelle ! Donner accès à de l'énergie renouvelable à ces habitants est donc essentiel pour l'avenir économique et politique de la région, mais aussi de la planète. Cette transition énergétique ne sera possible qu'avec l'apport d'investissements privés et représente ainsi une opportunité attractive pour les investisseurs en quête de rendements solides et d'impact positif.
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