Concurrence : Bruxelles commence sa consultation sur les engagements pris par Google

La Commission européenne a lancé jeudi une consultation auprès des concurrents de Google sur les remèdes proposés par le géant de l'internet, qu'elle soupçonne d'abus de position dominante sur les marchés de la recherche et de la publicité en ligne.
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Les parties intéressées ont désormais un mois pour faire part de leurs observations. Pour savoir si Google profite d'abus de position dominante sur les marchés de la recherche et de la publicité en ligne, la Commission européenne a lancé jeudi une consultation auprès des concurrents du géant d'Internet.

Plaintes en 2010

L'enquête de la Commission avait été ouverte en novembre 2010 à la suite de plusieurs plaintes, dont une émanait du portail internet Ciao, racheté par Microsoft en 2008. Microsoft s'était joint à la plainte en 2011. Google est notamment soupçonné de mettre en avant dans ses liens ses propres moteurs de recherche verticale, c'est-à-dire spécialisés dans un domaine précis comme les voyages ou les restaurants, afin de leur assurer un "traitement préférentiel" par rapport aux autres moteurs de recherche spécialisés.

Parmi les remèdes qu'il propose pour une durée de cinq ans et qui ont été dévoilés par la Commission, Google prévoit de labelliser les liens vers ses propres services de recherche spécialisés faisant l'objet d'un traitement préférentiel, afin que les utilisateurs puissent les distinguer des autres résultats de recherche. Google propose de séparer clairement ces liens faisant l'objet d'un traitement préférentiel des autres résultats de recherche en ligne par une signalétique claire, par exemple un cadre, et d'afficher des liens vers trois services spécialisés concurrents, à proximité de ses propres services et de façon clairement visible par les utilisateurs.

Jusqu'à une amende de 10% de son chiffre d'affaire

Si la Commission estime que les engagements de Google sont suffisants, elle pourra les rendre contraignants. Dans le cas contraire, elle pourrait lui infliger une amende allant jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires annuel mondial. Mais le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, a fait part à plusieurs reprises ces derniers mois de sa préférence pour une solution passant par un accord avec Google.

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