
Arnaud Montebourg accentue la pression sur Free. Le ministre du Redressement productif l'a enjoint de préparer dès maintenant avec Orange la fin du contrat d'itinérance par lequel il loue le réseau mobile de l'ex-France Télécom. « 2014 doit être l'année de la négociation des modalités et du calendrier de sortie de l'itinérance » a-t-il prévenu vendredi soir, lors de la cérémonie des vœux de la Fédération française des télécoms (FFT). Il a fait valoir qu'il s'agissait d'une « facilité octroyée pour une durée transitoire » au quatrième opérateur qui a lancé son service en janvier 2012 avec un réseau ne couvrant que 30% de la population. « Le moment est venu d'ouvrir la phase de sortie », il faut « anticiper sa mise en sommeil » même si elle n'interviendra « pas du jour au lendemain », a nuancé le ministre. Pas question de couper d'un coup et de priver de connexion une partie des quelque 8 millions de clients de Free Mobile, dont le réseau propre couvre un peu plus de 60% de la population en 3G aujourd'hui selon nos informations.
Maintien de l'itinérance 2G
Ce contrat commercial de six ans expire en 2018 mais peut être dénoncé sous certaines conditions à partir de 2016. L'Autorité de la concurrence avait rendu en mars dernier un avis sur le sujet à la demande de Bercy dans lequel elle affirmait que l'itinérance « ne doit, en aucun cas, être prolongée au-delà d'une échéance raisonnable : 2016 ou 2018. » Free n'ayant de licence qu'en 3G et en 4G, l'itinérance pourra être maintenue plus longtemps mais pour « les seuls clients disposant de terminaux 2G exclusifs » (ne faisant que de la voix et des SMS), avait précisé le gendarme de la concurrence. Un maintien vital alors que plus de la moitié des clients de Free se trouveraient dans ce cas (forfait à 2 euros ou zéro euro pour les abonnés à la Freebox).
Selon nos informations, cet accord a rapporté quelque 718 millions d'euros à Orange en 2013 (après plus de 500 millions en 2012), correspondant en majorité à du trafic 2G, Free faisant désormais transiter une large part de son trafic d'Internet mobile sur son propre réseau. Cette itinérance 2G était d'ailleurs prévue dans la licence de Free Mobile; la partie 3G a été ajoutée en complément dans le contrat mais était indispensable pour que le quatrième opérateur puisse proposer un vrai service national complet au lancement. Il est stipulé dans la licence de Free qu'il doit couvrir en 3G avec son propre réseau 75% de la population dans un an, en janvier 2015, puis 90% en 2018. Il lui faudra pour cela accélérer la cadence du déploiement. « La fin de l'itinérance est une issue logique au principe selon lequel les opérateurs doivent investir » dans le déploiement des réseaux a souligné Arnaud Montebourg.
L'autorité de la concurrence a dit que l'itinérance 2G devait cesser en 2016 et la 3G en 2018. Ce ministre rappelle à l'arcep qu'il serait sage d'organiser cet arrêt des maintenant, comprendre, orange/Free discute du calendrier d'extinction.
Il n'y a aucun changement sur les dates prévues et connues de longues dates maintenant.
Le consommateur commence à en avoir ras la casquette de ces socialistes, qui mettent en place une politique mettant en péril le porte monnaie du consommateur!
pleins d'asso anti onde refusent les antennes free mobile mais montebourg et pellerin ne comprennent toujours pas qu'une mutualisation des réseaux serait la meilleure solution.
et j'attends la même condamnation de montebourg contre l'accord de mutualisation des antennes entre bouygues et sfr
C'est l'Etat qui autorise une société à être opérateur et à avoir un réseau.
Et c'est l'Etat qui a prévu dans la licence de Free le droit d'utiliser le réseau d'un autre opérateur.
Le discours sur le privé et la libre concurrence dans les télécoms est une vaste blague.
Son intention est totalement à l'opposé des intérêts des Français, car à une époque où on cherche à réduire les nuisances liées aux antennes de téléphonie mobile, est-il intelligent d'obliger les opérateurs à les multiplier en les forçant à dénonçant un accord qui satisfait tout le monde ?
Mais n'est-ce pas ce ministre qui avait déjà reproché à Peugeot de ne pas avoir délocalisé sa production et félicité Renault de l'avoir fait ?
Cet homme est vraiment surprenant.
N'est-il pas plus intelligent de mutualiser les réseaux?
D'un autre côté, la santé publique et l'écologie s'inquiètent de la multiplication des antennes et autres dispositifs.