Bruxelles pourrait attaquer Alphabet (Google) sur de nouveaux dossiers

Si Google est le dénominateur commun dans différentes affaires sur lesquelles enquête la Commission européenne, cela ne veut pas dire qu'en résoudre une, c'est les résoudre toutes, a prévenu la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager dans une interview.
Laszlo Perelstein
D'après des documents consultés par le Wall Street Journal, la Commission européenne a envoyé des formulaires à des entreprises au cours de l'été afin qu'elles détaillent les pratiques de la firme de Moutain View dans leur secteur.

Alphabet, maison-mère de Google, a du souci à se faire en Europe. Alors que Bruxelles accuse le géant américain de position dominante avec son moteur de recherche, mais aussi avec son système d'exploitation mobile Android, la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a tenu à séparer les affaires pour souligner l'importance de chacune, dans une interview publiée par le Wall Street Journal lundi 26 octobre.

"Ce que l'on retrouve en commun [dans ces dossiers], c'est le nom Google, [...]  mais à part ça, ils sont vraiment différents. C'est pourquoi je ne vois pas ça comme une affaire Google mais littéralement comme des enquêtes et dossiers différents."

Et de citer notamment le dossier Google Shopping -le moteur de recherche est accusé de mettre en avant son comparateur de prix-, et les enquêtes concernant Android -"une haute priorité"- et le marché de la publicité.

     | Lire Abus de position dominante : Google tacle la Commission

Vers de nouvelles enquêtes ?

Interrogée sur la possibilité d'un lien entre le dossier "Shopping" et les autres, Margrethe Vestager a expliqué que la balance était délicate.

"Le dossier "Shopping" peut avoir des similarités si l'on regarde éventualité [Google] Map et [Google] Travel et un certain nombre d'autres services liés, car les plaintes raconte plus ou moins la même histoire", répond-elle.

Celle d'une entreprise qui met en avant ses propres services au détriment de ceux des concurrents."Mais ce n'est en aucun cas parce que vous en avez résolu un que vous les avez tous résolus", avertit la commissaire européenne.

    | Lire aussi Sans Europe du numérique, "ce sont Amazon, Google, Microsoft qui vont décider"

D'après des documents consultés par le Wall Street Journal, la Commission européenne a envoyé des formulaires à des entreprises au cours de l'été afin qu'elles détaillent les pratiques de la firme de Moutain View dans leur secteur. Preuve, s'il en faut encore, que Bruxelles pourrait bien élargir le nombre d'enquêtes ouvertes contre le géant américain aux multiples champs d'activités.

"Il est très difficile de voir où cela va nous mener", explique toutefois Margrethe Vestager alors que le WSJ l'interroge sur sa volonté d'établir une sorte de précédent, évitant ainsi l'ouverture de trop nombreux dossiers. Et d'ajouter :

"Peu importe le déroulement de l'affaire, la leçon à retenir doit être compréhensible."

>> Aller plus loin Comment l'Europe veut mettre les GAFA au pas

Laszlo Perelstein

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Commentaires 2
à écrit le 27/10/2015 à 6:16
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Ils ont rien a craindre ... Que peut donc faire la commission : les démanteler ? Y a rien , c'est que du virtuel ... Les serveurs sont aux US et ils peuvent tout gérer de là-bas .... Plutôt que de sanctionner , donnons-nous les moyens de faire aussi ...

à écrit le 26/10/2015 à 20:26
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Il semble donc de plus en plus clair que les oligarques européens sont achetés comme tous les autres. Sinon, fait moi rire, La Tribune : microsoft (pardon pour l'absence volontaire de majuscule), microdur, donc : leur(s) sanction(s), le bilan là main...

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