Startups : Balderton Capital lève un nouveau fonds de 375 millions de dollars

Le fonds de capital-risque britannique Balderton Capital, investisseur dans Talend ou encore Vestiaire-Collective, boucle le financement d'un sixième fonds de 375 millions de dollars (316 millions d'euros), destiné à soutenir le premier tour de table d'une trentaine de startups européennes dans tous les domaines, notamment celui de l'intelligence artificielle.
Sylvain Rolland
Le français Bernard Liautaud, directeur général de Balderton Capital

L'aventure continue pour Balderton Capital, l'un des plus grands fonds de capital-risque européens. La société britannique, dirigée par le français Bernard Liautaud, vient de boucler un nouveau véhicule d'investissement, son sixième, de 375 millions de dollars (316 millions d'euros), toujours pour investir dans les pépites de la high tech européenne. Depuis sa création en 2000, Balderton Capital a levé pas moins de 2,6 milliards de dollars (2,2 milliards d'euros).

Une trentaine d'investisseurs (américains, européens, asiatiques) ont contribué à nourrir ce nouveau fonds, surtout des fonds de pension, des family offices et des fonds de fonds, que l'entreprise n'a pas souhaité dévoiler.

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Une trentaine de nouveaux tickets dans les startups européennes

Fidèle à sa ligne de conduite, Balderton Capital utilisera cet argent pour financer des startups européennes du numérique en "early stage", c'est-à-dire le premier tour de table institutionnel (Série A), voire aussi Série B. Les montants seront compris entre 5 et 10 millions d'euros, dans tous les domaines, qu'il s'agisse du service aux entreprises (BtoB) ou des services aux consommateurs (BtoC).

"L'Europe a déjà produit des startups leaders dans leur domaine et dotées d'une portée mondiale, mais on attend toujours le premier géant européen comme Google, Amazon ou Facebook. Je suis persuadé que l'écosystème européen de l'innovation arrive à une forme de maturité et que l'émergence de nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle nous permettra de dénicher ce futur champion", estime Bernard Liautaud, le directeur général de Balderton Capital.

"Fund 6" a vocation à financer une trentaine de nouvelles startups dans les deux ans. Au moins la moitié seront britanniques, mais Balderton Capital compte intensifier ses efforts pour dénicher des pépites partout sur le Vieux Continent, y compris en France, en Allemagne, dans les pays du nord de l'Europe et en Europe de l'Est. Près de dix investissements (dans l'assurance, la location de voitures, l'IA et le machine learning, la robotique ou le logiciel) ont déjà été réalisés par ce nouveau fonds, qui a commencé à être alimenté dès le mois de mai.

"On va ralentir le rythme, on ne va pas continuer à réaliser dix investissements par trimestre car le fonds a vocation à durer au moins deux ans, mais il y avait des opportunités à ne pas manquer", explique Bernard Liautaud.

2,6 milliards de dollars levés en 17 ans

"Fund 6" trouvera-t-il le même succès que les précédents véhicules d'investissement de Balderton Capital ? Le fonds 5, de 305 millions de dollars (260 millions d'euros), a également permis de dénicher des pépites très prometteuses. A commencer par Magic Pony, rachetée par Twitter en 2016 et spécialisée dans le traitement des images par intelligence artificielle.

Depuis sa création, Balderton Capital a réussi 34 exits (entrées en Bourse ou rachats synonymes de juteux retours sur investissement), le plus emblématique étant l'éditeur de logiciels français Talend, qui était le premier investissement de Bernard Liautaud après son arrivée chez Balderton Capital, en 2009.

Sylvain Rolland

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