Cyber-espionnage : Pékin et Washington veulent éteindre le feu

Depuis plusieurs mois, le ton n'a cessé de monter entre les deux pays qui s'accusent mutuellement de pratiquer un espionnage informatique à grande échelle à des fins économiques mais également militaires. En mars, Barack Obama avait promis des "conversations musclées" avec le gouvernement chinois. Du coup, des discussions vont être entamées à "un haut niveau" entre Washington et Pékin.
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La Chine et les Etats-Unis vont-ils mettre un terme à près de six mois de cyber-guerre froide sur le sujet de l'espionnage informatique? C'est en tout cas l'objectif affiché par les deux puissances qui ont décidé de discuter à "un haut niveau" de cette question et l'intelligence économique en général. Il s'agit de définir des règles de bonne conduite dans la lutte contre le cyber-espionnage alors que les deux pays se disent réciproquement agressés. Ainsi, de hauts-dignitaires des deux gouvernements se rencontreront régulièrement à partir du mois prochain afin de définir ces règles.

Cyber-espionnage à grande échelle

Depuis plusieurs mois, les Etats-Unis accusent la Chine d'organiser une politique de cyber-espionnage à grande échelle. On ne compte plus les affaires d'intrusions informatiques qui ont fait hurler les éditorialistes américains. Le dernier épisode en date a été la divulgation la semaine dernière par la presse américaine, du vol de secrets militaires extrêmement sensibles par des hackers chinois.

Parmi ces informations sensibles, les plans du F-35, un avion de chasse multirôle considéré comme une élément-clé de la puissance militaire américaine. Le missile Patriot n'aurait également plus de secrets pour les hackers chinois qui seraient également parvenus à en subtiliser tous les plans. Mais la Chine, d'après ses accusateurs, ne se contente pas de piocher dans l'arsenal technologique militaire américain pour se renforcer, elle s'introduirait également dans les systèmes informatiques d'entreprises à activités purement civiles comme Apple ou encore Google.

Barack Obama a dû donner de la voix

Au départ très prudent, le gouvernement américain a fini par porter l'accusation à un niveau très officiel. Convaincu par des rapports de sociétés privées de protection informatique et des notes de ses services de renseignementBarack Obama est monté au créneau en mars promettant des "conversations musclées" avec Pékin.

De son côté, la Chine a toujours rejeté l'accusation que l'activité de hacking est organisée à un niveau gouvernementale. En revanche, elle se plaint d'être elle-même la cible d'espionnage informatique en provenance des Etats-Unis. La semaine dernière, un haut-responsable du groupe chinois d'équipements télécoms Huawei avait estimé que l'espionnage industriel était une activité courante entre chaque pays, sous-entendant que sa pratique était un impératif économique.

 

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