Japon : derrière la guerre du e-commerce, une rivalité de milliardaires

La filiale japonaise de Yahoo va concurrencer le numéro 1 du e-commerce nippon, Rakuten, grâce à sa propre boutique de vente en ligne. Une bataille qui oppose les deuxième et troisième hommes les plus riches du pays.
Masayoshi Son, le dirigeant du groupe Softbank et président de la fialiale japonaise de Yahoo / Reuters.

La guerre est déclarée. Au Japon, la filiale nationale de Yahoo a décidé de s'attaquer au site de e-commerce Rakuten. L'assault a été lancé par Masayoshi Son, deuxième fortune du pays, à l'encontre de Hiroshi Mikitani, troisième fortune nationale.

Le président de la filiale japonaise de Yahoo, qui dirige également le groupe de télécommunications Softbank, a décidé de supprimer les "droits d'entrée" que devaient débourser les marques qui souhaitaient vendre leurs produits via la boutique virtuelle du moteur de recherche, rapporte ce mardi 8 octobre l'agence Bloomberg.

Une manière pour Masayoshi Son de concurrencer Hiroshi Mikitani, PDG de Rakuten, numéro 1 de la vente en ligne au Japon. "La nouvelle politique de Yahoo pause une menace potentielle sur Rakuten", a commenté Tomoaki Kawasaki, analyste chez Iwai Cosmo Holdings Inc. à Tokyo , interrogé par Bloomberg.

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Les investisseurs inquiets

Ce n'est pas la première fois que Masayoshi Son s'attaque à ses concurrents dans ce domaine. Il avait déjà limité les droits d'entrée de ses clients avant de les supprimer. "Les anciennes tentatives mises en place par Yahoo pour augmenter ses ventes en réduisant ses droits d'entrée n'ont pas marché", pondère Nicholas Tanner, analyste chez BGC Partners à Singapour, interviewé par Bloomberg.

D'après l'agence, les investisseurs pensent que cette nouvelle suppression des droits d'entrée pourrait aussi bien nuire à Rakuten qu'à Yahoo. Leurs actions à la Bourse de Tokyo ont ainsi chuté de 20 et 13% à l'annonce de l'offensive.

Softbank et la téléphonie mobile

Masayoshi Son ne plaisante pas avec la concurrence. Après avoir acquis le troisième opérateur mobile du japon, Vodafone K.K., en 2006, il avait défié ses concurrents en réduisant le prix des forfaits mobiles de ses usagers et est resté depuis l'opérateur le moins cher du pays.

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