Sur X (ex-Twitter), Elon Musk menace en justice une organisation de lutte contre l'antisémitisme

Le patron de X, nouveau nom de Twitter, accuse l'organisation de diffamation à l'encontre de son réseau social. Il estime que l'Anti-Defamation League est responsable de la perte de revenus de sa plateforme.
Depuis qu'il a racheté Twitter fin octobre, le patron de Tesla a bouleversé la plateforme, avec des licenciements massifs.
Depuis qu'il a racheté Twitter fin octobre, le patron de Tesla a bouleversé la plateforme, avec des licenciements massifs. (Crédits : DADO RUVIC)

Elon Musk, le patron de Tesla et de X (ex-Twitter), a menacé de poursuivre en justice l'Anti-Defamation League (ADL), organisation qui combat l'antisémitisme et le racisme pour diffamation à l'encontre de son réseau social. « Afin de blanchir le nom de notre plateforme concernant l'antisémitisme, il semble que nous n'avons pas d'autres choix que de poursuivre en diffamation la ligue anti-diffamation... Oh quelle ironie ! », a ainsi écrit le médiatique patron dans un message posté lundi soir sur X.

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« Selon des retours des annonceurs, l'ADL semble être responsable de la plus grande partie de notre perte de revenus », a poursuivi le milliardaire, ajoutant que « les annonceurs évitent la controverse, donc tout ce dont l'ADL a besoin pour anéantir nos revenus publicitaires aux Etats-Unis et en Europe, c'est de proférer des accusations infondées ».

« Cette "controverse" fait que les annonceurs font une "pause", mais cette pause est permanente jusqu'à ce que l'ADL donne le feu vert, ce qu'elle ne fera pas sans que l'on accepte de suspendre secrètement ou de bannir tout compte qu'ils n'aiment pas », accuse-t-il.

Le nombre d'insultes remonte en flèche

Depuis qu'il a racheté Twitter fin octobre, le patron de Tesla a bouleversé la plateforme, avec des licenciements massifs - il reste désormais 1.500 employés, contre 8.000 auparavant - jusqu'au très récent changement de nom. Son approche controversée en matière de modération des contenus et les lancements chaotiques de nouveaux produits, comme l'authentification payante des utilisateurs, ont fait fuir en masse les annonceurs.

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Elon Musk a notamment mis fin à la lutte contre la désinformation sur le Covid. En outre, il a acté une amnistie pour de nombreux comptes auparavant bannis à cause d'infractions répétées aux règles contre la désinformation ou le harcèlement. Des dizaines de milliers d'utilisateurs sont donc revenus, notamment des complotistes d'extrême droite ou anti-vaccins. Selon plusieurs ONG, le nombre d'insultes homophobes et racistes est remonté en flèche.

Ce n'est pas la première fois que la plateforme X s'en prend à une ONG. Début août, elle a ainsi assigné devant la justice fédérale américaine une organisation de lutte contre la diffusion de contenus haineux en ligne, le Center for Countering Digital Hate (CCDH), l'accusant de mener une campagne de dénigrement injustifié contre le réseau social.

L'application enrichit ses fonctionnalités

La semaine passée, le réseau social X a annoncé permettre de passer des appels audio et vidéo. Objectif, faire de la plateforme une « application à tout faire ». Les fonctionnalités seront accessibles sur Android, iOS, mac et PC, et sans avoir besoin d'un numéro de téléphone, a précisé Elon Musk. « X, c'est l'annuaire mondial », a-t-il ajouté.

En juillet, Elon Musk et sa nouvelle directrice générale Linda Yaccarino avaient, en effet, annoncé le changement de nom de Twitter en X, affirmant que le réseau deviendrait une « application universelle » inspirée de WeChat, en Chine, qui permettrait aux utilisateurs de socialiser et de gérer leurs finances.

Par ailleurs, la branche de paiement de X, Twitter Payments, a reçu une licence « cruciale » d'envoi de devises de l'État américain de Rhode Island, lui permettant de « s'engager dans des activités liées aux cryptomonnaies » telles que les échanges, les portefeuilles et les paiements, a rapporté le site web spécialiste des cryptomonnaies CoinWire. Cette licence permet à X de « stocker, transférer et faciliter l'échange d'actifs numériques en toute sécurité pour le compte de ses utilisateurs », selon CoinWire.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 07/09/2023 à 8:30
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Il est pas déjà rincé le gars là ?

à écrit le 06/09/2023 à 1:48
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Hier l'oiseau bleu virait de son nid les complotistes et les anti-vaccins. Aujourd'hui il les accepte. Normal, la loi n'interdit pas plus le complotisme que le wokisme. Ce n'est pas le cas pour les insultes racistes ou homophobes, qui tombent sous ...

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