iPhone ralentis : Apple écope d'une amende de 25 millions d'euros en France

Le géant américain va s'acquitter d'une amende de 25 millions d'euros en France suite à une enquête de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Il est reproché à Apple de ne pas avoir informé ses clients que les mises à jour de son système d'exploitation iOS pouvaient ralentir le fonctionnement des iPhone.
(Crédits : Stefano Rellandini)

Apple va passer à la caisse. Le géant américain a écopé d'une amende transactionnelle de 25 millions d'euros, a annoncé vendredi l'autorité de la concurrence (DGCCRF) au terme d'une enquête qui a conclu à des "pratiques commerciales trompeuses par omission".

"A la suite d'une enquête de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et après accord du procureur de la République de Paris, le groupe Apple a accepté de payer une amende de 25 millions d'euros dans le cadre d'une transaction pénale", se félicite l'instance dans un communiqué.

Le parquet avait ouvert le 5 janvier 2018 une enquête préliminaire pour "obsolescence programmée" (finalement non retenue au terme des investigations) à la demande de l'association Halte à l'obsolescence programmée (Hop). Cette dernière accusait la firme de Cupertino de ralentir volontairement ses anciens modèles de smartphones pour accélérer leur remplacement.

L'enquête, qui a été confiée à la DGCCRF, a "montré que des détenteurs d'iPhone n'avaient pas été informés que les mises à jour du système d'exploitation iOS (10.2.1 et 11.2) qu'ils installaient étaient susceptibles de conduire à un ralentissement du fonctionnement de leur appareil", précise le communiqué.

"Nous sommes heureux de cette issue avec la DGCCRF", a réagi Apple dans un communiqué. "Notre objectif a toujours été de créer des produits sûrs qui sont appréciés par nos clients et faire que les iPhone durent aussi longtemps que possible en est une part importante."

L'obsolescence programmée écartée par la justice

Le 21 décembre 2017, le groupe américain, qui commercialise chaque année un nouveau modèle de son téléphone vedette, avait reconnu qu'il bridait volontairement les performances du téléphone après un certain temps dans le but "de prolonger la durée de vie" de celui-ci.

Une décision prise, selon lui, en raison de l'utilisation de batteries au lithium-ion qui ont davantage de difficultés à répondre à d'importantes sollicitations par l'utilisateur du smartphone lorsqu'elles vieillissent.

"C'est une première victoire historique contre des pratiques scandaleuses du prêt-à-jeter, tant pour les consommateurs que pour l'environnement", ont réagi à leur tour dans un communiqué Laetitia Vasseur et Samuel Sauvage, les cofondateurs de l'association Hop, qui s'est appuyée sur près de 15.000 témoignages pour lancer son recours.

L'association n'a toutefois pas été suivie sur l'obsolescence programmée, la justice ayant simplement retenu des "pratiques commerciales trompeuses par omission". Hop déplore également le recours à cette transaction pénale qui "prive les consommateurs d'un procès public sur l'obsolescence programmée". L'association indique également qu'elle envisage de formuler une demande de dommages et intérêts pour les clients lésés.

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Commentaires 2
à écrit le 02/03/2020 à 14:14
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Cette amende semble être une bonne chose. Mais pourquoi "la France" touche les sous de cette amende, alors que c'est le consommateur qui a été lésé, et qui a payé pour ces smartphone ? C'est un peu comme si on condamnais une personne A pour avoi...

à écrit le 07/02/2020 à 15:31
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"pratiques commerciales trompeuses par omission". Faut juste nous dire quelle multinationale n'aurait pas de "pratiques...trompeuses" Heureusement que le fait que les GAFA soient jeunes leur empêche d'avoir plein de politiciens bien placés, ma...

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