Atlantico, nouveau site d'information, surfe à contre-courant

Un nouveau site d'informations générales est lancé. Il a levé 1 million d'euros auprès de "business angels". Classé à droite, il se différencie également par le recours à l'agrégation de contenus extérieurs.
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Fuir "le prêchi-prêcha", "les pensées préfabriquées" et "les débats théologiques sur la fiscalité", tels sont quelques uns des euphémismes employés lundi par Jean-Sébastien Ferjou, rédacteur en chef, pour présenter Atlantico.fr. Pour faire son trou sur la Toile, ce nouveau site d'information généraliste a choisi une ligne éditoriale résolument libérale.

Tout en contestant ce positionnement politique, Jean-Sébastien Ferjou (ex-LCI et TF1) a reconnu que "libéralisme n'était pas un gros mot". Atlantico.fr, qui s'appuie sur des contributeurs marqués à droite, à l'image de Gérard de Villiers ou Gaspard Koenig, l'ancienne plume de Christine Lagarde, vient occuper un créneau laissé vacant par les sites d'informations, de Rue89 à Mediapart en passant par feu Bakchich.

Le modèle du Huffington Post

Outre sa couleur politique, Atlantico est le premier site d'informations à miser sur l'agrégation de contenus extérieurs. "On va chercher les sujets qui ont été bien traités ailleurs, dans 1.000 sources françaises et internationales. Nous en faisons ensuite des synthèses", a expliqué Jean-Sébastien Ferjou, qui s'inspire du site politique américain Huffington Post (récemment repris par AOL).

Cette orientation va à contre-courant des annonces faites par Google vendredi. Le moteur a modifié - uniquement aux Etats-Unis pour le moment - son algorithme de recherche de façon à évacuer des résultats les sites qui se contenteraient de recopier de relayer des contenus existants. "Nous avons une démarche éditoriale", s'est défendu le fondateur. Les conséquences des changements opérés par Google sur les audiences des sites de contenus sont difficiles à évaluer.

Beigbeder, Simoncini, Niel et Dassier au capital

Avec une équipe resserrée autour d'une dizaine de journalistes (parmi lesquels l'ancien directeur de la rédaction de France Soir, Christian de Villeneuve), Atlantico cherchera "la valeur ajoutée plutôt que le breaking news", en puisant dans un vivier de 300 contributeurs extérieurs (non rémunérés) chargés de "décrypter l'actualité". La production originale représentera ainsi la moitié des contenus du site. Atlantico, qui s'appuie sur les recettes publicitaires, vise 600.000 visiteurs uniques d'ici un an, et la rentabilité à trois ans.

Le site a levé 1 million d'euros auprès de "business angels", parmi lesquels Frédéric Beigbeder, Marc Simoncini, Xavier Niel, Arnaud Dassier (patron de l'agence de communication l'Enchanteur des Médias) et Gaspard de Chavagnac (Vivolta), réunis au sein Free Minds, holding qui détient 49% du capital. Jean-Sébastien Ferjou, premier actionnaire, et les fondateurs conservent 51% du capital.

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Commentaires 6
à écrit le 02/03/2011 à 15:04
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le nom des actionnaires raffutent pour 2012

à écrit le 01/03/2011 à 17:25
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encore une pravda pour sarkozy !

à écrit le 01/03/2011 à 16:43
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Il serait temps d'avoir enfin un "contrepoids" aux "infos" de gauche.

à écrit le 01/03/2011 à 15:29
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"des sites de contenus" Qu'est-ce à dire ?

à écrit le 01/03/2011 à 15:28
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Enfin une site libre et non pourri par la gauche

à écrit le 01/03/2011 à 15:00
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"À contre courant"? Ce ne serait pas plutôt "dans le mouve"?

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