C?était le comble du système. Après leur passage à l?antenne et leur rediffusion, un grand nombre de programmes de France Télévisions n?avait plus d'autre existence que sur les sites pirates. Pourtant, la demande était bien là. « En faisant un simple test sur les sites pirates, j?avais vu qu?un ?Un jour, un destin? avait été téléchargé 20.000 fois », a expliqué Yann Chepellon, le directeur diversification de France Télévisions en présentant PluzzVàD.

3.000 programmes proposés

Le groupe de télévision publique a donné le coup d'envoi à PluzzVàD, son nouveau service de vidéo à la demande, qui vient rejoindre la cohorte de services concurrents comme MyTF1 VOD, ArteVOD ou M6 VOD. Jugé obsolète, FranceTVOD, qui fut créé en 2006 avant Pluzz la plateforme de télévision de rattrapage, sera bientôt fermé. PluzzVàd propose à la location ou à l?achat à l?acte quelque 3.000 programmes des antennes du groupe public et prendre le relais de Pluzz qui rediffuse gratuitement les programmes des chaînes sur Internet ou chez les fournisseurs d?accès Internet 7 jours après leur diffusion. Les prix vont de 1,5 et 5 euros en fonction des genres. Le haut de la fourchette étant réservé aux films, et le bas plutôt aux émissions de l?antenne. PluzzVàD va proposer aussi bien du cinéma français, de la fiction, des séries, du documentaire, du magazine et du spectacle vivant. France Télévisions doit encore finaliser les discussions avec les producteurs américains, gourmands en matière de droits. En revanche, les producteurs français n?ont rien réclamé. « Ils étaient d'accord pour que nous mutualisions les frais techniques et de marketing", a expliqué Yann Chapellon.

En tout cas, la bonne volonté des producteurs français reste à confirmer. Les négociations n?ont pas repris sur la diffusion des films gratuitement en télévision de rattrapage, sur Pluzz. « Nous regrettons que cela ne se soit pas fait », a confirmé Bruno Patino, le directeur des activités numériques du groupe.

D'abord sur Free... Puis sur Dailymotion

D?ici mercredi prochain, le service sera disponible sur Free, qui a aidé aux développements. Début juin, il sera sur Internet, grâce à un partenariat conclu avec Dailymotion. La plateforme de partage vidéos, qui se rémunérait jusque là grâce à la publicité passe du coup au payant. L?offre devrait plus tard être disponible sur les tablettes. D?ici la fin de l?année, PluzzVàD devrait proposée par tous les opérateurs télécoms. Reste à savoir quelle promotion Orange et SFR en feront auprès de leurs abonnés. Les deux opérateurs ont tendance à privilégier leurs propres plateforme de vidéo à la demande au détriment des offres des chaînes.