M6 : les recettes publicitaires chutent de nouveau

Le groupe a vu ses recettes dégringoler de 5% au troisième trimestre, pénalisées par le chiffre d'affaires publicitaire de l'antenne. Une mauvaise nouvelle à la veille du lancement des 6 nouvelles chaînes de la télévision numérique terrestre, qui pourraient de nouveau émietter le marché.
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Nicolas de Tavernost avait récemment préparé les esprits en prédisant un avenir funeste au marché de la télévision. Peut-être était-ce en prévision du chiffre d?affaires du troisième trimestre du Groupe M6, qui s'avère mauvais. Ainsi, les recettes globales ont reculé de 5,2% à 283 millions d?euros, plombées par une chute du chiffre d?affaires publicitaires de la chaîne M6 (-7% à 133,2 millions d?euros). Même si le chiffre était attendu par le marché, il reflète la forte dégradation du secteur. M6 avait déjà enregistré une chute de 8,7% à 177,6 millions d?euros des recettes de l?antenne au second trimestre.

La chaîne dit endiguer la baisse du marché grâce à des audiences en hausse. En octobre, M6 affichait une part d?audience de 11,2% contre 10,7% un an avant. Une performance à l?heure où les chaînes historiques ont tendance à reculer, face à la croissance ininterrompue de la télévision numérique et terrestre.
 

Les prévisions de Tavernost
A la mi-octobre, le président de M6 avait pronostiqué un recul du marché publicitaire, qui atteignait 3,5 milliards en 2011, à 3,3 milliards d?euros en 2012, et à 3,1 milliards en 2013. Le lancement de la TNT en 2006 n?a pas permis d?accroître le marché publicitaire, qui a au mieux stagné depuis lors. Il faut dire qu?entre temps, la France ? et le monde ? ont connu une crise sans précédent, qui a entraîné en 2009 surtout une baisse remarquable des investissements publicitaires sur tous les médias, en particulier dans la presse.

C?est pourquoi Nicolas de Tavernost, comme son concurrent de TF1, Nonce Paolini ne cessent de demander une modification de la réglementation, qui prive ou restreint à outrance certains secteurs comme la grande distribution ou le cinéma de publicité télé. Une nouvelle urgence alors que seront lancées à la mi-décembre 6 nouvelles chaînes de la TNT, qui pourraient provoquer un nouvel émiettement des audiences et donc des recettes. M6, comme TF1 avec HD1, lancera quand même 6Ter, qui se positionne comme « la troisième chaîne gratuite du groupe », après M6 et W9.

Pour le quatrième trimestre, M6 ne fait pas de prévision. Selon les analystes d?Exane, qui ont échangé avec le management du groupe, « la tendance de la publicité au quatrième trimestre devrait être peu ou prou la même qu?au troisième trimestre ». A Paris, le titre mercredi matin était inchangé à 10,9 euros.
 

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Commentaires 5
à écrit le 11/11/2012 à 21:18
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Une nouvelle fois, cela confirme la place indispensable des diversifications pour TF1 et M6 ainsi que l'urgence de l'anticipation de la télévision connectée. Cf le rapport rédigé à ce sujet : "Quelle place accorder à la diversification pour un groupe...

à écrit le 07/11/2012 à 15:56
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pas question qu'on nous pousse à consommer davantage a écrit le 07/11/2012 à 14:34 : Blasant de lire cela, 125? de redevance pour voir des conneries sur France Télévision.. Regarde autre chose ! Tu comprendra pourquoi ça fait chier un bon nombre d...

à écrit le 07/11/2012 à 14:34
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"qui prive certains secteurs comme la grande distribution ou le cinéma de publicité télé" => évidemment, les capitalistes souhaiteraient que nous consommions toujours plus, que nous les enrichissions en achetant leurs produits ou prestations. Hors de...

à écrit le 07/11/2012 à 11:26
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"qui prive certains secteurs comme la grande distribution ou le cinéma de publicité télé." J'ai pourtant l'impression que Leclerc, Super U et autres Auchan nous abreuvent déjà de spots TV aux heures d'écoute.

le 07/11/2012 à 16:56
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Oui, vous avez raison, en fait, la pub de la grande distribution a été autorisée mais de manière restreinte (les promotions sont interdites). Je l'ai re-précisé.

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