France Télévisions veut lancer son concurrent de Netflix en mars 2017

Le groupe de télévision publique entend profiter du marché bondissant de SVOD, sur lequel de nombreux groupes désirent se placer.
Laetitia Recayte, en charge de la publicité, de la distribution et de la production (France Télévisions Publicité, France Télévisions Distribution et Multimédia France Production), plaide également pour un assouplissement de l'interdiction de diffuser de la publicité en soirée sur les chaînes du groupe public.

France Télévisions va lancer en mars 2017 un service de vidéos à la demande par abonnement (SVOD) qui proposera d'autres contenus que ceux diffusés sur les chaînes du groupe, a annoncé la directrice du développement commercial, Laetitia Recayte, dans un entretien au Monde mardi.

Cette future offre devrait permettre à France Télévisions de développer et diversifier ses sources de revenus, l'une des missions de la directrice du développement commercial nommée à ce poste fin août par Delphine Ernotte.

Pour cela, Laetitia Recayte, en charge de la publicité, de la distribution et de la production (France Télévisions Publicité, France Télévisions Distribution et Multimédia France Production), plaide également pour un assouplissement de l'interdiction de diffuser de la publicité en soirée sur les chaînes du groupe public.

"France Télévisions ne peut pas diffuser de publicité en soirée. C'est une question sur laquelle, à mon sens, il faudra un jour revenir, pour nous donner des marges de développement -le potentiel est de 100 millions d'euros."

Forte concurrence

Le marché de la vidéo à la demande par abonnement (SVOD) aiguise les appétits: Vivendi, propriétaire du site de Svod Canalplay a récemment annoncé une alliance avec l'italien Mediaset pour créer un "Netflix latin" tandis que SFR va doper sa plateforme Zive avec des contenus originaux.

     | Lire Comment Vivendi parie sur les 18-35 ans et le mobile

Laetitia Recayte estime qu'"il y a la place pour une offre de service public qui dépassera évidemment les contenus de France Télévisions".

"J'ai l'impression qu'il n'y a eu aucun enseignement tiré de ce qui s'est passé en 2009, quand nous avons perdu la publicité en soirée et les deux tiers de notre budget. Cela a-t-il profité aux chaînes privées ? Non : la moitié de notre perte a migré vers le numérique, un marché qui échappe aux télés et ne finance pas la création", déplore cette ancienne productrice, passée chez Newen (boîte de production de "Plus belle la vie" et récemment rachetée par TF1).

>> Lire aussi Pourquoi, en France, Netflix n'a toujours pas laminé la concurrence

(avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.