Médias : Niel, Pigasse et Capton vont lever jusqu'à 500 millions d'euros

Les trois hommes d'affaires vont créer un fonds qui réunira de 300 à 500 millions d'euros pour racheter des médias, rapporte le Figaro. Il pourrait être coté à la Bourse de Paris en novembre ou décembre.
Xavier Niel et Matthieu Pigasse s'intéressent déjà de près aux médias : ils ont ensemble, avec Pierre Bergé, racheté le groupe Le Monde et Le Nouvel Observateur, devenu L'Obs.

Le patron de Free Xavier Niel, son allié le banquier Matthieu Pigasse et le producteur télé Pierre-Antoine Capton, vont créer un fonds qui réunira d'emblée 300 à 500 millions d'euros pour racheter des médias, rapporte le journal le Figaro. Contactés par l'AFP, les trois hommes d'affaires n'ont pas souhaité faire de commentaires.

Baptisé Media One, ce fonds d'un genre nouveau, un SPAC (Special Purpose Accurancy Company)  devrait être côté en Bourse de Paris en novembre ou décembre, après avoir levé des fonds auprès d'investisseurs professionnels. Selon les informations du Figaro, les trois fondateurs mettront quelques millions d'euros chacun et Pierre-Antoine Capton en prendra la direction opérationnelle.

Selon le quotidien, ce fonds investira 75% des montants dans l'acquisition d'une première cible de taille, puis procédera à d'autres acquisitions, afin de constituer en quelques années un groupe médias français de taille européenne, capable de rivaliser avec les Vivendi, Springer ou Bertelsmann.

Vers des mastodontes médiatiques ?

Xavier Niel et Matthieu Pigasse s'intéressent déjà de près aux médias : ils ont ensemble, avec Pierre Bergé, racheté le groupe Le Monde et Le Nouvel Observateur, devenu L'Obs. Pierre-Antoine Capton a fondé Troisième Oeil Productions, première société de production indépendante française, qui réalise la quotidienne sur France 5 "C à vous" ou encore "Zemmour et Naulleau" sur Paris Première, avec une quarantaine de millions d'euros de chiffre d'affaires.

Cette initiative s'inscrit dans le tourbillon de rachats de médias en France, bradés à bas prix, ce qui attire de nouveaux acquéreurs, comme Patrick Drahi (Numéricable-SFR) qui a acquis Libération, L'Express et BFMTV, avec de grandes ambitions à l'international, ou encore Vincent Bolloré qui a pris le contrôle de Vivendi (Canal+).

Les pure players s'imposent également dans le paysage médiatique à l'instar de Webedia. Des acteurs historiques engagent aussi une nouvelle phase dans leur développement. Il y a quelques jours, le Figaro est entré en négociations exclusives pour racheter CCM Benchmark (L'Internaute, Journal du Net, Le Journal des femmes).

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 6
à écrit le 06/10/2015 à 17:01
Signaler
Il serait intéressant que le journalisme économique s'intéresse de plus près au montage financier de telles opérations. Il serait en particulier utile de discerner dans quelle mesure les grandes "banques universelles" françaises qui mélangent allègre...

à écrit le 06/10/2015 à 11:10
Signaler
Pour les patrons des médias deux objectifs ; celui professionnel qui consista à capter un spectre large de clientèle et ensuite une maîtrise politique, en achetant tout on s'assure que le discours "global-parti", pour tout dire anti-Front National pa...

à écrit le 06/10/2015 à 11:09
Signaler
est-il bien raisonnable de continuer à subventionner les médias avec l'argent du contribuable ? on pourrait considérer que les nouveaux propriétaires des tous ces groupes de presse ont les moyens de renflouer eux-mêmes leurs journaux.

le 06/10/2015 à 20:04
Signaler
La gauche caviar aime le fric ! Et surtout celui du contribuable ! On nous sert la soupe financé par nos impôts pour aider les petits copains qui nous serviront la soupe de la gauche caviar ! Qui aime le fric surtout celui du contribuable !!!!! Le di...

à écrit le 06/10/2015 à 10:23
Signaler
C'est bien on peut espérer que Monsieur Niel va enfin pouvoir payer les 4.000.000 € de dette de charges qu'il a cumulé aux flanades de sarcelles et que ces 250 locataires vont pouvoir être chauffée cette hiver.... Il ne suffit pas d'investir il faut ...

à écrit le 06/10/2015 à 8:15
Signaler
ya plus d'argent a gagner a conseiller la grece pour l'annulation de sa dette ou quoi?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.